8 conseils de traductrice pour survivre au confinement

traducteur en quarantaine

 

 

 

 

 

Comme nous tous, vous êtes confiné à la maison pour donner une chance aux hôpitaux du pays d’affronter la menace du COVID-19, mais contrairement aux traducteurs qui besognent chaque jour devant leur ordinateur, vous n’avez pas l’habitude de travailler seul chez vous…

 

Pas de panique ! Pour vous aider à affronter ces moments difficiles, voire à tirer parti de la crise, je me propose de vous livrer quelques astuces de pro.

1. Garder le rythme

Pour mieux supporter l’isolement social, il faut s’imposer un rythme de travail. Cette période de confinement à durée indéterminée, que nous imposent des circonstances exceptionnelles, nous prive d’une part de contrôle, ce qui généralement est source d’angoisse. Afin d’éviter de ruminer devant le décompte morbide des contaminations ou de compter les jours de bagne, reprenez la main en vous imposant des horaires et un rythme régulier : lever à heure fixe, liste d’objectifs et de tâches à exécuter, pause déjeuner, etc.

 

Dans le même esprit, sachez vous déconnecter de votre travail en fin de journée. Pour préserver votre santé mentale et physique, il faut clairement définir le temps consacré à chacune de vos activités et vous y tenir pour qu’aucune n’empiète trop sur les autres. Plutôt que la perfection, visez l’équilibre : soyez indulgent avec vous-même !

 

 

2. ÉVITER DE JONGLER

Quand on travaille de chez soi, il est tentant de consacrer du temps à des tâches domestiques ou personnelles pendant ses heures de bureau. Pour rester productif et garder un rythme de travail régulier (voir conseil précédent), résistez à la tentation de lancer une machine, d’appeler une copine ou de vous épiler les sourcils en journée et reportez ces activités sur un créneau de temps libre.

 

La meilleure façon de s’organiser sans se disperser consiste à diviser son emploi du temps en plages horaires à consacrer à chaque type d’activité (travail, enfants, sport, prendre des nouvelles de proches, etc.). Lorsque vous vous attelez à une tâche, faites-le pleinement : essayez de vous concentrer sur ce que vous êtes en train de faire, sans penser au reste de votre liste.

 

Bien sûr, c’est compliqué de maintenir une barrière étanche, mais si vous avez des difficultés à tout caser, sachez qu’il vaut mieux revoir la durée des plages horaires que de les superposer (et donc de jongler avec les tâches). Le multitasking est un leurre : il est scientifiquement prouvé que l’être humain est plus performant lorsqu’il se concentre sur une seule chose à la fois.

 

 

3. bannir le pyjama (ET LE JOGGING !)

Ce n’est pas parce qu’on travaille de chez soi sans sortir de la journée qu’il faut renoncer à prendre soin de son apparence. Tenue, coiffure et, pourquoi pas, soyons fous, maquillage, sont autant de signaux envoyés à votre cerveau : vous n’êtes pas en vacances et votre activité professionnelle est maintenue malgré les circonstances. Si vous ne me croyez pas, fiez-vous à la sagesse de Karl Lagerfeld :

 

Karl Lagerfeld citation jogging
© La voix du Nord (photo AFP)

4. bouger

Le risque n° 1 du travailleur à domicile est le TMS (trouble musculo-squelettique), lié à la sédentarité et aux mauvaises postures. En ces temps difficiles où vous travaillez depuis votre canapé, vous risquez de ressentir des douleurs dans le bas du dos, des raideurs au niveau de la nuque et des épaules, une fatigue oculaire, etc. En plus de tenter, dans la mesure du possible, de vous aménager un coin bureau ergonomique, pensez à faire des pauses pour vous étirer et reposer vos yeux, ainsi qu’à entretenir votre forme physique. 

 

Bouger chaque jour évite de s’ankyloser, maintient la concentration et diminue le stress : c’est donc une activité indispensable en cas de confinement. Si vous ne vous sentez pas capable de courir un marathon sur votre balcon, commencez par vous tenir debout autant que possible (lorsque vous êtes au téléphone par exemple) et essayez le circuit training qui combine étirements, exercices de renforcement musculaire et cardio et peut se pratiquer sans matériel sur le tapis du salon. 

 

circuit training
© entrainementsportif.fr

5. veiller à son hygiène de vie

Comme le dit l’adage : « un esprit sain, dans un corps sain ». Pour tenir sur la durée, en plus de faire du sport, veillez à bien vous alimenter, boire régulièrement (de l’eau !) et dormir suffisamment. Le confinement est à la fois source de stress et d’oisiveté, le cocktail idéal pour nous pousser à ouvrir le frigo toutes les 5 minutes et à nous gaver d’infos ou de séries jusqu’à pas d’heure. Là encore tout est question de rythme (prendre ses repas et se coucher à heures fixes) et d’organisation (prévoir des menus, utiliser son réveil, bannir l’ordinateur de sa chambre…).

 

 

6. rester CONNECTÉ

Nous avons de la chance d’être confinés chez nous au 21e siècle. Certes, vos collègues ne sont pas à vos côtés pour partager un jambon beurre ou discuter autour de la machine à café, mais vous pouvez les joindre à tout moment par email, par SMS ou en visioconférence. La technologie vous permet également d’organiser des apéros ou des pauses-café entre copains, de continuer de participer à vos cours de yoga, de partager vos idées et vos créations… même mon grand-père de 92 ans utilise Skype depuis sa maison de retraite : le monde est plus que jamais connecté.

 

Internet est notre fenêtre sur le monde : des voisins créent des groupes de soutien et organisent la solidarité sur Facebook, les artistes improvisent des concerts (Jean-Jacques Goldman est sorti de son silence pour l’occasion), les musées se visitent gratuitement, la BNF vous donne accès à des centaines de milliers de livres en support numérique, les professeurs font la classe à la maison, Open Culture, mais aussi Canal +, Netflix et consorts mettent à disposition des banques de films et de séries, l’Opéra et la Philharmonie de Paris proposent des spectacles et des concerts gratuits… Bref, les possibilités sont infinies et donnent le tournis.

 

 

7. gérer le stress et la charge mentale

La résilience est la capacité de l’être humain à surmonter les épreuves douloureuses en puisant en lui les forces nécessaires et en choisissant de se concentrer sur les éléments positifs de sa situation. Certaines personnes ont la chance de posséder naturellement cette forme d’élan vital, qui pousse à accepter ce que l’on ne contrôle pas et à affronter une situation dans le présent plutôt que de ressasser au conditionnel, mais nous pouvons tous cultiver un tel état d’esprit. 

 

Pour accroître votre résilience et, par là même, votre résistance au stress, commencez par être bienveillant, avec les autres comme avec vous-même, accueillez vos émotions, faites preuve de générosité, d’empathie, de gratitude. Il y a toujours des situations pires que la vôtre et tellement de choses à apprécier, même en ce moment : un rayon de soleil printanier, un service rendu, une conversation avec une personne qui compte pour vous… Découvrez ce qui vous fait du bien et pratiquez cette activité régulièrement pour vous détendre et relativiser.

8. faire feu de tout bois

Le confinement n’a pas besoin d’être une tragédie : c’est aussi une formidable occasion de changer ses méthodes de travail, de se former, d’innover… Lorsque l’université de Cambridge a fermé ses portes en 1666 à cause d’une épidémie de peste, Isaac Newton a été contraint de rester chez lui pendant plus d’un an. C’est en se promenant dans son jardin qu’il aurait vu la fameuse pomme tomber d’un arbre qui lui a inspiré l’idée de la gravitation universelle. Il a aussi réalisé de nombreuses expériences dans sa chambre qui seront à l’origine de sa théorie sur la composition chromatique de la lumière. Son confinement lui fut tellement bénéfique que les historiens considèrent cette année comme miraculeuse (annus mirabilis) pour l’avancement des travaux et la créativité du scientifique. Alors, détendez-vous : ne vous appesantissez pas sur ce qui vous freine et vous limite, pour mieux vous concentrer sur les opportunités qu’offre cette période d’introspection.

 

Haut les cœurs ! Nous sortirons un jour de ce confinement forcé pour reprendre le cours normal de nos vies… En attendant, prenez soin de vous, de vos proches et de chacun de nous…

 

Bon courage à tous !

 

 

Pour aller plus loin :

 


L'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années en tant que conseillère auprès de PME, Gaële Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. Aux commandes de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en marketing et gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs par le biais d'un blog intitulé Mes petites affaires et de formations dispensées via le CI3M.


Et maintenant ?

Partagez



Abonnez-vous au flux
RSS Feed

Consultez d'autres articles :

Nous ne sommes pas que des cerveaux !
Série de l'été : prendre le temps de s'organiser
Créer un site web pour votre entreprise de traduction
Nouveaux traducteurs : 10 conseils pour bien démarrer
Travailler pendant les vacances (de vos enfants)

Écrire commentaire

Commentaires: 0