Devenir traducteur indépendant en auto-entreprise

Ce billet, comme le régime de l'autoentreprise, a été mis à jour. Pour y accéder, visitez ce lien.

L'auto-entreprise est un dispositif français permettant d'alléger au maximum les contraintes liées à la création et à la gestion d'une micro-entreprise. À en croire la presse en ce moment, l'auto-entreprise est menacée, voire condamnée, des rumeurs de réformes menaçant le maintien de l'attractivité de ce régime pourtant si populaire depuis sa création. Pourtant l'auto-entreprise a toujours des atouts, notamment pour les professionnels exerçant en libéral comme les traducteurs. Ce régime vous conviendrait-il ? Faisons le point sur ses caractéristiques actuelles et ses perspectives d'évolution... 

Pourquoi choisir ce régime ?

Il faut bien l'avouer, les traducteurs nouvellement formés ou les personnes se lançant dans cette activité après avoir exercé un autre métier sont souvent perplexes devant le nombre de statuts et de régimes possibles pour créer leur entreprise en France : micro-entreprise, auto-entreprise, EIRL ? Micro-social simplifié ? Mini-réel ? Pas facile de s'y retrouver dans ce labyrinthe juridique et administratif. Quand soudain, au milieu de toutes ces options parfois complexes, semble apparaitre un havre de simplicité : le régime de l'auto-entreprise. 

 

Petite précision avant de commencer : il ne faut pas confondre le régime et la forme juridique d'une entreprise. En France, il existe trois formes juridiques principales : l'entreprise individuelle (EI ou EIRL), la société à responsabilité limitée (SARL ou EURL) et la société par actions (SA ou SAS). L'auto-entreprise est une entreprise individuelle qui bénéficie d'un régime fiscal et social forfaitaire particulier. 

 

À la fois simple à comprendre et à mettre en place, il a pour objectif d'alléger au maximum les démarches nécessaires à la création et à la gestion d'une micro-entreprise (c'est à dire d'une entreprise individuelle réalisant moins de 32 600 € de chiffres d'affaires annuel dans le cadre des prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices non commerciaux ou BNC, telles que les activités de traduction), mais comme souvent lorsqu'il s'agit de simplifier, il faut en contrepartie renoncer à certains avantages. 

 

Dressons donc la liste des points positifs et négatifs de l'entreprise individuelle sous le régime de l'auto-entreprise :

 

AVANTAGES

 

  • L’auto-entrepreneur bénéficie du régime micro-social simplifié, autrement dit, il déclare mensuellement ou trimestriellement son chiffre d'affaires et paye ses charges sociales en appliquant un pourcentage à ce chiffre d'affaires. Il n'a donc pas à faire d'avance de cotisations.
  • Le principal avantage de ce régime est l'absence de charges sociales en cas de chiffres d'affaires nulEn clair, pas de recettes, pas de versement de cotisations. Un avantage non négligeable par rapport aux autres indépendants, dont les cotisations sont calculées de façon forfaitaire et versées quel que soit le niveau d’activité.
  • Si le montant total des revenus de son foyer fiscal ne dépasse pas un certain seuil, il peut en plus opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu qui sera calculé en appliquant un taux forfaitaire spécifique sur le chiffre d’affaires (2,20 % pour les prestations de services BNC comme la traduction) et payé en même temps que les cotisations et contributions sociales, simplifiant (et allégeant souvent du même coup) sa déclaration fiscale.
  • Lors de la création de l'entreprise, l'auto-entrepreneur est dispensé d'immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) et de verser la cotisation économique territoriale (CET) pour l’année de la création et les deux suivantes.
  • En plus de démarches simplifiées pour créer son entreprise, l'auto-entrepreneur bénéficie d'obligations comptables allégées. Les prestataires de services comme les traducteurs doivent simplement tenir un livre de recettes présentant les montants et l'origine des sommes perçues dans l'ordre chronologique et de conserver une pièce justificative (facture, relevé bancaire) pour chaque recette.
  • Les auto-entrepreneurs sont les seuls créateurs d'entreprise pouvant bénéficier de l'Accre (Aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise) pendant trois ans au lieu d'un. Concrètement, si vous étiez demandeur d'emploi (même sans être indemnisé) avant de créer votre entreprise, vous pouvez obtenir une exonération de charges sociales (avec augmentation progressive de leur taux de cotisation). Pour bénéficier de cette aide à la création, vous devez formuler votre demande d'Accre lorsque vous remplissez votre déclaration de création d'auto-entreprise ou dans les 45 jours suivant cette date.

 

INCONVÉNIENTS

 

  • Les auto-entrepreneurs bénéficient d'une franchise de TVA et n'ont donc pas à collecter cette taxe lorsqu'ils facturent leurs clients. En contrepartie, il ne peuvent pas récupérer la TVA qu'ils paient eux-mêmes sur les achats effectués pour leur entreprise. C'est un inconvénient non négligeable, à prendre en compte notamment si vous prévoyez de dépenser une somme importante lors de la création de votre entreprise (ordinateur, bureau, logiciels de TAO, frais d'adhésion à une association professionnelle...) ou pour la gérer (formation, achats de fournitures, abonnement internet, etc.).
  • Autre inconvénient, contrairement aux autres entreprises, le régime de l'auto-entreprise ne permet pas de déduire ses charges réelles ou d'imputer un éventuel déficit sur les revenus de l'entreprise. Autrement dit si vous dépensez plus que le montant de l'abattement forfaitaire prévu par le régime (34 % de votre chiffre d'affaires) ou plus que vous ne gagnez (risque limité mais existant notamment au début de l'activité d'un traducteur), vous ne pourrez pas déduire ces dépenses ou cet éventuel déficit pour réduire la facture fiscale de votre entreprise. Ceci étant dit, l'auto-entrepreneur ne payant pas de charges sociales lorsqu'il n'enregistre pas de recettes, il ne court pas le risque de se voir écrasé d'impôts en cas de difficultés !
  • On parle souvent de la mauvaise image de l'auto-entreprise qui ferait fuir les clients par son côté amateur. C'est peut-être un argument valable en France, où votre statut saute aux yeux dès que vous remettez une facture sans TVA. À l'étranger cependant, où sont basés une grande partie de vos clients potentiels, vous ne trouverez personne pour s'en offusquer, et dès lors que vous avez obtenu un numéro de TVA intra-communautaire pour déclarer vos prestations de services dans l'Union européenne, la plupart ne s'en rendront même pas compte.

Pour conclure, l'auto-entreprise offre bien des avantages notamment au début de votre activité, car elle permet de réduire vos charges, et de simplifier au maximum vos démarches de création et la gestion de votre entreprise. C'est donc un excellent moyen de tester la vie de travailleur indépendant. Une fois lancé, il sera toujours possible de changer de statut pour mieux l'adapter à vos besoins.

 

La création en pratique

Vous êtes décidé ? Prêt à vous lancer dans l'aventure de l'entreprise individuelle et convaincu par les atouts du régime de l'auto-entreprise ? Il est désormais temps d'effectuer les démarches nécessaires à la création.

 

Tout commence sur le Portail officiel des auto-entrepreneurs. Vous remplissez en ligne votre déclaration de début d'activité et le tour est joué. Toutes les administrations concernées seront informées de votre nouveau statut et vous recevrez de chacune les pièces nécessaires à l'exercice de votre activité (numéro SIREN, assurance maladie des indépendants, centre des impôts à contacter en cas de besoin, etc.).  

 

S'il est vrai qu'il ne faut y consacrer que 5 minutes, je tiens tout de même à vous présenter l'ensemble des acteurs concernés (et leurs acronymes barbares) afin que vous puissiez vous familiariser avec leurs rôles et contacter le bon interlocuteur en cas de besoin :

 

  • RSI (Régime social des indépendants) : régime de sécurité sociale obligatoire des indépendants. En tant qu’auto-entrepreneur et même si vous exercez une activité salariée en parallèle, vous relevez du RSI pour le versement de vos cotisations d'assurance maladie et le remboursement de vos frais médicaux.
  • CIPAV (Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse) : organisme gérant les régimes d’assurance vieillesse de base des professions libérales, de retraite complémentaire et d’invalidité-décès. Le paiement de vos cotisations à la CIPAV est inclus dans le versement que vous effectuez lorsque vous déclarez vos recettes et vous n'avez aucune autre démarche à effectuer. Vous devez tout de même savoir que vos trimestres de retraite ne sont validés que si votre chiffre d'affaires dépasse un certain seuil fixé chaque année. 
  • SIE (Service des impôts des entreprises) : l’interlocuteur unique des PME, des professions libérales, des artisans, des commerçants et des agriculteurs pour l’ensemble de leurs démarches fiscales, notamment les déclarations et le paiement des impôts professionnels.

 

Les points importants à ne pas négliger

  • Vous devez faire votre déclaration, systématiquement, chaque mois ou chaque trimestre, même en l’absence de chiffre d’affaires (dans ce cas-là, indiquez 0 pour la période concernée). 
  • Le chiffre d’affaires à ne pas dépasser est calculé au pro rata de la date de création de l’activité. Par exemple, pour une activité de prestations de services de traduction commencée au 1er mars 2012, le montant maximum du chiffre d’affaires à ne pas dépasser est de (32 600 € x 306 jours)/366 jours soit 27 256 €. Gardez donc toujours un oeil sur le total cumulé de vos recettes, pour agir dès que vous dépassez les seuils prévus dans le cadre du régime.
  • Vous devez impérativement informer vos clients du fait que vous exerciez votre activité en franchise de TVA. Pour cela, la mention « TVA non applicable, article 293B du CGI » doit apparaitre sur tous vos devis et factures
  • Même si vous n'êtes pas assujetti à la TVA en France, vous devez impérativement déclarer le montant des prestations de services que vous avez réalisées pour le compte de clients basés dans les autres états membres de la Communauté européenne (l'UE en gros). Cette déclaration s'appelle une Déclaration européenne de services (DES) et s'effectue par voie électronique. Pour cela, vous devrez impérativement obtenir un numéro de TVA intra-communautaire auprès de votre service des impôts des entreprises (SIE).
  • Le prélèvement libératoire de l'impôt sur le revenu est tributaire des revenus de votre foyer fiscal, c'est à dire à condition qu'il ne dépasse pas 26 420 € par part de quotient familial en 2010 (soit 26 420 € pour une personne seule, 52 840 € pour un couple, 79 260 € pour un couple avec deux enfants, etc.). Si les revenus de votre foyer fiscal dépassent ces seuils, vous devrez alors déclarer les bénéfices de votre auto-entreprise sur votre déclaration annuelle de revenus et payer vos impôts en conséquence. Ce bénéfice imposable est déterminé par l'administration fiscale qui applique au chiffre d'affaires déclaré des traducteurs un abattement forfaitaire pour frais professionnels de 34 % du CA (avec un minimum de 305 euros).
  • Vous êtes redevable de la contribution à la formation professionnelle. Pour un traducteur, son montant s'élève à 0,20 % du chiffre d’affaires.
  • Pour valider 4 trimestres de retraite par an, vous devez réaliser un chiffre d'affaires minimum revu chaque année (11 175 € pour les traducteurs en 2012).

Et après ?

DÉPASSEMENT DE PLAFOND

 

Deux cas de figure sont possibles :

  1. Si vous dépassez le seuil de chiffre d'affaires (32 600 € pour une année civile complète) MAIS PAS le montant maximal de 34 600 €, vous continuez à bénéficier du régime social de la micro-entreprise pendant l'année du dépassement et la suivante, mais vous perdrez immédiatement et définitivement l'Accre si vous en bénéficiez, et en cas d’option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, vous perdrez cet avantage rétroactivement au 1er janvier de l'année en cours.
  2. Si vous dépassez le seuil de chiffre d'affaires (32 600 € pour une année civile complète) ET le montant maximal de 34 600 €, vous recevrez un courrier de L'Urssaf vous informant de votre sortie du régime. Vous aurez alors deux mois pour vous immatriculer au registre du commerce et des sociétés. Vous devrez commencer à collecter la TVA dès le premier jour du mois de dépassement du plafond et vous perdez l'option pour le prélèvement fiscal libératoire de l'impôt sur le revenu (rétroactivement au 1er janvier de l'année du dépassement) et l'option pour le micro-social ou paiement des cotisations sociales au mois ou au trimestre (le 31 décembre de l'année du dépassement).

Attention : pour la première année, rappelez-vous que ces plafonds sont calculés en fonction de la date de création de votre entreprise !

 

Si vous ne pouvez plus bénéficier du régime auto-entrepreneur, vous « basculerez » alors dans le régime social de droit commun des travailleurs indépendants. C'est-à-dire que vous ne bénéficiez plus du calcul simplifié de vos cotisations sociales et impôt sur le revenu. Vous serez désormais imposé selon un régime réel d’imposition, avec une comptabilité classique, vous imposant de communiquer tous les ans à l’administration fiscale vos bénéfices et votre bilan. Vous devrez également récupérer la TVA payée sur vos achats de biens et de services, et la facturer à vos clients. 

 

CHANGEMENT DE STATUT

 

Un dépassement de plafond est une bonne nouvelle, cela signifie que vous gagnez plus d'argent et avez acquis suffisamment d'expérience pour gérer une entreprise classique. Si vous avez démarré en auto-entreprise, j'espère que vous aurez pris le temps d'étudier les différents statuts juridiques possibles afin de ne pas être pris au dépourvu lorsqu'un dépassement de plafond vous imposera le régime réel des indépendants. Pour vous renseigner dès maintenant sur la meilleure option pour gérer votre entreprise, je vous recommande de consulter le site de l'Agence France Entrepreneur (AFE) ou Inforeg, le site d'information juridique de la CCIP, et d'éventuellement prendre rendez-vous avez un comptable capable de vous conseiller en fonction de votre situation.

 

FUTUR DU RÉGIME

 

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévoit pour 2013 un relèvement du taux de cotisations sociales pour les auto-entrepreneurs (il passera de 18,3 % à 21,3 % pour les professions libérales), mais l'existence du régime ne devrait pas être remise en cause et il devrait rester fiscalement avantageux pour le démarrage d'une activité.

 

Les reproches qui lui sont adressés par certains corps de métiers l'accusant de générer une concurrence déloyale ont cependant été entendus par le gouvernement qui a suggéré vouloir limiter la durée d'exercice d'une activité en auto-entreprise. À suivre donc, mais pas de panique... Plusieurs groupes de pression donnent également de la voix pour préserver l'avantage de ce régime pour l'exercice d'une activité secondaire, et si vous travaillez à temps plein, vous devriez de toute façon avoir en tête l'idée de sortir du régime, ne serait-ce qu'en dépassant le plafond de recettes (ce que je vous souhaite). 

 

Amis auto-entrepreneurs, à vous de vous exprimer. Que pensez-vous de ce régime ? Tient-il toutes ses promesses ou regrettez-vous votre choix ?


À propos de l'auteur

Professionnelle accréditée en commerce international ayant travaillé plusieurs années comme conseillère pour les PME, Gaëlle Gagné est devenue traductrice indépendante en 2005. À la tête de Trëma Translations, elle traduit de l'anglais vers le français et partage ses connaissances en gestion d'entreprise avec ses collègues traducteurs dans un blog intitulé Mes petites affaires.


Et maintenant ?

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Commentaires: 149
  • #1

    Nicolas (mercredi, 05 décembre 2012 04:05)

    Merci pour ce billet très complet sur le régime de l'auto-entreprise, le point que j'ajouterai concerne la nouvelle mention obligatoire à positionner dans les factures et les CGV à compter du 01.01.2013.

    Cette mention fait référence à
    l'article D.441-5 qui fixe le montant de l'indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement prévue au douzième alinéa du I de l'article L.' 441-6 est fixé à 40 euros.

    En outre vos factures devront sous peine d'amende mentionner le taux des pénalités de retard que vous appliquez.

  • #2

    Nicolas (mercredi, 05 décembre 2012 04:09)

    Pour répondre à la question posée, Instant-Gestion a été créée sous le régime de l'auto-entreprise et je dois avouer que je n'aurais sans doute pas franchi le pas sans ce dernier. Le régime de l'auto-entreprise permet de s'assurer que son entreprise est viable avant de basculer vers un autre régime.
    Le régime de l'auto-entreprise permet à chacun d'entre nous de développer notre esprit d'entreprendre tout en limitant le risque. Bien entendu, selon l'activité exercée et du fait des plafonds appliqués, il convient de bien étudier et comparer les différents régimes existants.

  • #3

    trematranslations (mercredi, 05 décembre 2012 04:52)

    Merci Nicolas pour ton témoignage et le rappel de la nouvelle règlementation concernant les pénalités de retard et le nouveau montant forfaitaire des frais de recouvrement. Je n'ai pas encore mis à jour mes documents, il va falloir que je m'y mette !

  • #4

    Lucy (jeudi, 13 décembre 2012 01:27)

    Merci pour cet article! Il est complet et très intéressant. Je suis moi-même traductrice en auto-entrepreneur et, comme Nicolas, je pense que sans ce statut je n'aurai certainement pas osé me lancer. Pour répondre à la question, je ne regrette pas du tout mon choix car c'est un statut adapté à ma situation mais je me tiens informée des autres régimes puisque le but est de dépasser le seuil de CA et d'évoluer vers un autre statut. Le statut d'AE est pour moi un tremplin qui me permettra de choisir un nouveau statut en connaissance de cause, avec une première expérience de l'activité.
    Merci beaucoup pour ce blog Gaëlle, je le lis régulièrement car il y a toujours de bonnes infos et il m'a beaucoup aidé au démarrage de mon activité.

  • #5

    trematranslations (jeudi, 13 décembre 2012 02:43)

    Merci Lucy pour tes encouragements et de partager ton expérience d'auto-entrepreneuse avec les lecteurs de ce blog. Tu as tout à fait raison de parler de tremplin... Ce régime est avant tout un excellent moyen de se lancer et de tester la vie d'indépendant avant d'avoir à gérer une structure plus complexe. Espérons donc que l'auto-entreprise ait encore de beaux jours devant elle !

    Je profite de ce message pour te féliciter pour ton site web que je trouve très bien fait : bilingue, esthétique et ciblé, c'est un excellent outil de communication.

  • #6

    Ophélie VIELLES (vendredi, 11 janvier 2013 05:07)

    Bonjour ! Merci pour cet article, très clair et bien organisé, je comprends un peu mieux le fonctionnement de l'AE grâce à toi. Actuellement je suis en portage salarial et je compte basculer vers ce statut.

    Je me pose une question qui peut sembler anodine (mais qui ne l'est pas pour moi) : en tant que traducteur, peut-on échapper au stage payant ? Je ne sais pas si tu l'as abordé, désolée d'avance si c'est le cas.

    Encore merci ! Ophélie

  • #7

    trematranslations (samedi, 12 janvier 2013 07:49)

    Bonjour Ophélie, et merci pour tes commentaires sur ce billet. Je pense que tu fais bien de passer du portage salarial à l’auto-entreprise, ce régime est suffisamment simple à mettre en place et à gérer pour t’épargner le versement d’une commission à une société de portage. Cependant, il faut tout de même savoir qu’en adoptant ce régime tu ne bénéficieras plus de la même protection sociale notamment pour ta retraite et en cas de chômage. As-tu bien pesé tous les avantages et les inconvénients de ton changement de statut ?

    Concernant ta deuxième question, je ne sais pas trop ce que tu veux dire par « stage payant »... pourrais-tu préciser ? Dans l’attente de ta réponse, je te souhaite une excellente année 2013.

  • #8

    Cécile (dimanche, 13 janvier 2013 09:34)

    Bonjour Gaëlle, bonne année 2013 et merci de prendre le temps de synthétiser toutes ces informations utiles et de les partager. Pour quelqu'un qui, comme c'est mon cas, fait ses premiers pas dans la traduction indépendante, votre site est une mine d'or!

  • #9

    trematranslations (dimanche, 13 janvier 2013 10:58)

    Merci Cécile de prendre le temps de m'écrire ! Ton message me touche beaucoup et m'encourage à continuer. N'hésite pas à me faire part des questions qui te préoccupent, c'est une excellente source d'inspiration pour de futurs articles.

  • #10

    Ophélie VIELLES (vendredi, 18 janvier 2013 03:20)

    Bonjour Cécile,

    Merci d'avoir répondu. Comme je n'ai pas été notifiée de ta réponse, j'ai mis du temps à répondre (je suis retombée ici par hasard) En effet, j'ai pesé le pour et le contre et il s'avère que le portage salarial est intéressant lorsque l'on touche des sommes bien supérieures à celles que je gagne actuellement (pour déclencher les aides sociales). J'ai finalement sauté le pas car le portage, bien que rassurant, ne me permettait pas de toucher des sommes importantes via Paypal par exemple et me discréditait souvent face aux clients (facture et compte bancaire au nom de ma société de portage). En ce qui concerne le stage, je parlais d'un stage à la chambre du Commerce ou dans une structure du même type. Merci beaucoup, j'espère recevoir la confirmation URSAFF d'ici quelques jours.

  • #11

    trematranslations (vendredi, 18 janvier 2013 08:04)

    Ophélie,

    Désolée pour cette absence de notification, c'est une des rares choses qui manquent à l'outil de conception de sites web Jimdo !

    Pour répondre à ta question, tu n'es pas obligée d'assister à une formation proposée par une chambre de commerce ou autre pour te lancer. L'auto-entreprise est un régime simple à comprendre et à utiliser et il existe de nombreuses sources d'information sur Internet pour t'aider :
    - Agence pour la création d'entreprises http://www.apce.com/
    - Portail des Chambres de commerce et d'industrie http://www.cci.fr/web/auto-entrepreneur
    - Portail des auto-entrepreneurs http://www.lautoentrepreneur.fr/
    - Planète auto-entrepreneur http://www.planete-auto-entrepreneur.com/

    Cependant, si tu as un peu de temps et quelques sous à dépenser, je te recommande tout de même d'assister à la formation "Réussir son implantation et se constituer une clientèle" proposée par la SFT (http://www.sft.fr/fo/public/evenement/accueil/index). Axée sur la traduction, cette excellente formation présentée par Nathalie Renevier et Chris Durban aborde les différentes structures d'entreprise possibles et leurs avantages et inconvénients. C'est un bon moyen de rencontrer des professionnelles expérimentées et de bénéficier de leurs conseils pratiques pour trouver des clients, fixer ses tarifs, se faire payer, etc.

    Bonne continuation !
    Gaëlle

  • #12

    Cécile (vendredi, 18 janvier 2013 10:14)

    Bonjour Gaëlle
    Je te prends au mot et reviens vers toi avec une question concernant l'assurance. En as-tu une? J'ai bien vu que dans les études publiées par la SFT, la grande majorité des traducteurs n'en avaient pas mais est-ce pour une question de coût? L'assurance est-elle absolument nécessaire? J'ai contacté mon assureur qui me dit que ça n'est pas envisageable avec son groupe.
    Toute information sera utile! Merci d'avance.

    Cécile

  • #13

    trematranslations (vendredi, 18 janvier 2013 14:22)

    Bonsoir Cécile,

    Non, je n’ai pas souscrit d’assurance professionnelle. Pour en avoir discuté avec des collègues, il semble en effet que la plupart ne soient pas assurés. Ce n’est pas obligatoire pour notre profession et le risque d’être poursuivi en justice par un client mécontent est plutôt faible, mais il suffit d’une fois... Le coût de cette assurance n’étant pas prohibitif (10-15 € par mois en général), tu peux envisager d’acheter une certaine tranquillité d’esprit.

    Je dois avouer que prise par mon activité je ne suis pas allée au bout de la démarche. L’année dernière j’avais fait faire un devis par la Banque Postale qui s’élevait à 190 € par an assistance juridique par téléphone comprise, mais maintenant que je suis membre de la SFT je pense profiter des tarifs avantageux qu’elle a négociés pour ses membres (4 niveaux de protection accessibles à partir de 107 € par an pour une couverture jusqu’à 100 000 € par sinistre et par an). La garantie de protection juridique est assez complète, mais un peu chère... il va donc falloir que je fasse un peu de shopping !

    Voilà, j’espère que ces quelques pistes te seront utiles. N’oublie pas de me tenir informée de ta décision (et de partager les éventuels bons plans que tu auras trouvés !).

  • #14

    Cécile (dimanche, 20 janvier 2013 08:02)

    Merci Gaëlle pour tous ces renseignements.

    Si l'assurance n'est pas obligatoire, la question peut donc attendre quelques semaines. Je compte adhérer à la SFT et je verrai à ce moment-là ce qu'ils proposent.
    Encore merci.

  • #15

    trematranslations (lundi, 21 janvier 2013 08:27)

    Bonjour Cécile ! Toujours sur le sujet de l’assurance professionnelle, voici une page très complète du site de l’APCE pour faire le point sur tes besoins et trouver un assureur : http://www.apce.com/pid10379/vos-assurances.html.

  • #16

    Ophélie VIELLES (samedi, 26 janvier 2013 08:47)

    Merci Gaelle ! Je suis revenue après un temps d'absence. Merci mille fois pour toutes ces infos et ton article qui m'aura permis de sauter le pas. Juste une dernière question si cela ne t'ennuie pas. Dans le relevé de tes factures (je les note dans un fichier Excel), comment procède-t-on avec les paiements Paypal ? Faut-il prendre en compte la somme encaissée après commission ? Je pose la question car la facture et l'encaissement réel (a postériori) sont différents. Encore merci, j'espère ne pas t'ennuyer avec mes multiples questions !

    Ophélie

  • #17

    trematranslations (lundi, 28 janvier 2013 02:43)

    Bonjour Ophélie ! Dans le cadre du régime de l’auto-entreprise il faut rendre compte de ses recettes, autrement dit des montants encaissés. Comme je reçois des paiements en devises en provenance du Canada et du Royaume-Uni, je déclare la somme déposée en euros sur mon compte soit après paiement des divers frais et commissions de change. Il en va de même pour Paypal : il faut déclarer ce que tu as effectivement perçu, soit le montant de la facture moins les éventuelles commissions. J’espère que cela répond à ta question. Si tu as besoin d’autres précisions, n’hésite pas à me contacter de nouveau !

  • #18

    Ophélie VIELLES (mardi, 12 février 2013 13:51)

    Merci beaucoup pour ces infos ! Je n'hésiterai pas à revenir :)

  • #19

    Ophélie VIELLES (jeudi, 07 mars 2013 10:42)

    Bonjour Gaelle ! Me voilà de retour avec une nouvelle interrogation. J'ai écumé les forums avant de venir t'embêter une nouvelle fois mais je lis des informations contradictoires. Ton éclairage me serait d'une grande utilité: je reçois de multiples courriers de Caisse prévoyance retraite (Reunica...etc...). Certains AE conseillent de les ignorer (publicité mensongère) et disent que nous sommes automatiquement dirigés vers la caisse choisie au début. D'autres affirment que ce choix est obligatoire, même sans salarié(comme le spécifient aussi les courriers) et que l'on risque une mise en demeure le cas échéant(oh !). Alors, qui croire ? Je te remercie beaucoup pour ton aide et tes conseils, en espérant encore une fois ne pas abuser de ta gentillesse. Ophélie

  • #20

    trematranslations (vendredi, 08 mars 2013 13:12)

    Bonjour Ophélie !
    Les courriers que tu reçois sont en effet publicitaires. Les cotisations retraite des auto-entrepreneurs sont collectées par l'URSSAF (via le service net-entreprises.fr) et reversées à la caisse de retraite des professions libérales, la CIPAV. Malheureusement, ces cotisations sont relativement limitées et ne te permettront pas de vivre très confortablement ta retraite. Mieux vaut donc anticiper et te constituer une épargne-retraite pour tes vieux jours (ce que ces sociétés essaient de te vendre). À toi d'explorer les différentes options proposées (assurance vie, contrat loi Madelin, etc.) mais rappelle-toi que tu n'es absolument pas obligée de souscrire à quoi que ce soit !

    J'ai justement assisté dernièrement à une présentation sur les contrats d'assurance négociés par la SFT. Je vais préparer un petit billet sur le sujet... à suivre ! En attendant, voici quelques renseignements trouvés sur le site du service public pour clarifier tout ça : http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F23369.xhtml.

    À bientôt !

  • #21

    Ophélie VIELLES (samedi, 09 mars 2013 05:15)

    Chère Gaelle,

    Merci beaucoup pour tes éclairages ! J'y vois plus clair et je suis soulagée d'entendre cela. Merci :) Je suivrai tes billets avec intérêt !

  • #22

    Brigitte Hervois (mardi, 26 mars 2013 10:07)

    Bonjour Gaëlle,
    Merci de partager toutes ces informations très intéressantes et vraiment très utiles. Je reviendrai avec plaisir.
    Je suis une "toute jeune" débutante avec le projet d'être traductrice. C'est un métier qui m'a toujours plu mais la vie a fait que...
    J'ai 55 ans et souhaite donc devenir traductrice indépendante. Plutôt à domicile, pour des raisons pratiques (santé).
    Bien entendu, je me pose bien des questions et en particulier : quelle spécialisation choisir ?
    Je ne peux tout écrire, loin de là, mais j'ai travaillé dans des domaines tout à fait différents sans avoir le Bac. J'ai acquis le niveau Bac+ 2 grâce à des formations, concours...etc. J'appellerai cela la formation continue avec comme principaux atouts : la curiosité, l'adaptabilité et la volonté.
    Pour résumer, j'ai pensé à la traduction juridique "espagnol/français" car j'ai été secrétaire juridique dans un grand cabinet d'avocats et cela m'a plu.
    Peut-être, aurez-vous des conseils, renseignements à me transmettre ? Tout avis me sera précieux. Merci d'avance.
    J'ai téléphoné au Centre de formation Ci3m... le tarif demande réflexion...
    Au plaisir de vous lire !

  • #23

    Lorraine C. (vendredi, 23 août 2013 08:28)

    Bonjour,

    Merci pour ce blog très clair quant à tout ce qu'il faut savoir pour bien débuter en traduction (ce qui est mon cas !) et surtout cet article sur l'auto-entrepreunariat appliqué à la traduction.
    Une question demeure toutefois (en fait, plusieurs !) :
    - la traduction littéraire, si j'ai bien compris, ne fait pas partie des domaines relevant de l'auto-entreprise. Dans ce cas, quel statut adopter ?
    - Comment peut-on trouver des contrats en traduction littéraire ? Ce domaine est-il totalement bouché ?
    - Je viens d'obtenir un Master en Allemand (mention Bien), j'ai toujours adoré la traduction, eu d'excellents résultats dans ce domaine, mais je n'ai aucun diplôme spécifique en traduction. Cette lacune est-elle un frein ?
    - Dans quel ordre dois-je accomplir les démarches ? D'abord nom+identité visuelle puis demande d'immatriculation en auto-entreprise ? Ou l'inverse ?

    Merci pour le temps que vous pourrez accorder aux réponses à ces questions qui, je l'espère, ne sont pas trop redondantes avec des sujets déjà traités sur votre blog.

    Bien cordialement et bonne après-midi,

    Lorraine

  • #24

    trematranslations (samedi, 24 août 2013 03:01)

    Bonjour Lorraine et merci de visiter ce blog.

    Pour répondre à vos questions, les traducteurs littéraires ont en effet un statut différent des traducteurs techniques : ils sont considérés comme des auteurs et non des travailleurs indépendants, avec simplement une caisse de sécurité sociale particulière, l’AGESSA. Pour signer un contrat avec un éditeur, aucune démarche administrative préalable n’est nécessaire, donc pas besoin de devenir autoentrepreneur. Pour en savoir plus, je vous suggère de visiter le site de l’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF) : http://www.atlf.org/FAQ-special-futurs-traducteurs-et.html.

    Je ne suis pas spécialisée en traduction littéraire, donc mal placée pour évoquer vos perspectives d’avenir dans ce domaine, mais je crois savoir qu’il est souvent difficile de décrocher un contrat et que l’on vit difficilement de cette activité peu rémunératrice (car dépendant des ventes de l’ouvrage traduit) et mal reconnue. La plupart des traducteurs littéraires ont donc souvent une autre activité : un emploi salarié ou des contrats en tant que traducteur technique.

    En traduction en général, le diplôme importe peu et si une écrasante majorité des traducteurs a fait des études supérieures, ils sont très peu à avoir décroché un diplôme spécifique en traduction. Votre Master d’Allemand est bien suffisant pour témoigner de votre maîtrise de votre langue source, mais si vous envisagez la traduction technique je vous suggère de vous spécialiser dans un domaine particulier par le biais de formations professionnelles (ex. : droit, médecine, aéronautique, chimie, etc.).

    Enfin, si vous créez éventuellement une entreprise, je vous recommanderais de choisir un nom avant d’effectuer les démarches de création (pour l’enregistrer). Vous aurez ensuite le temps de développer votre identité visuelle lors que vous commencerez à démarcher des clients potentiels.

    Voilà. J’espère que ces réponses vous éclaireront. N’hésitez pas à me recontacter en cas de besoin et bonne chance pour vos débuts dans ce métier passionnant !

  • #25

    Sand (dimanche, 25 août 2013 08:10)

    Bonjour !

    merci pour ce site. Ayant 24 ans et résidant chez mes parents, je pense devenir traductrice indépendante. Je voudrais savoir si je peux encore bénéficier de l'ACCRE, pour ne pas cotiser la première année ? Je voudrais savoir si ce site est payant pour s'inscrire et avoir le statut AE https://www.cfe.urssaf.fr/autoentrepreneur/CFE_Bienvenue ? ne faut-il pas mieux s'inscrire à l'URSSAF même ?

    Pour déclarer mes factures, je dois aller sur ce site également https://www.cfe.urssaf.fr/autoentrepreneur/CFE_Bienvenue ?

    un grand merci

  • #26

    trematranslations (mardi, 27 août 2013 16:46)

    Bonjour!

    Merci pour vore message. Pour répondre à votre question, l’ACCRE est accessible aux demandeurs d’emploi, vérifiez donc que vous remplissez bien les conditions d’attribution de cette aide à la création d’entreprise (voir le site du service public : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F11677.xhtml).

    Sachez cependant que si vous avez la chance de pouvoir en bénéficier, elle ne vous exonérera pas totalement du règlement de vos charges sociales. Si vous optez pour le régime de l’auto-entreprise vous aurez droit à une exonération partielle et progressive pendant les trois premières années de l’entreprise. Pour un traducteur (profession libérale) les taux de cotisations sociales pour un bénéficiaire de l’ACCRE seront donc de 5,4 % la première année, 10,7 % la deuxième année et de 16 % la troisième année, avant de retrouver un taux normal de 21,7 % la quatrième année. (auquel il ne faudra pas oublier d’ajouter un prélèvement fiscal de 2,2 % et une contribution à la formation professionnelle de 0,2 %).

    Enfin, le site dont vous me parlez est celui du Centre de formalités des entreprises de l’URSSAF, c’est le même qui traite les déclarations des auto-entrepreneurs, mais si vous optez pour ce régime vous devrez vous inscrire et faire vos déclarations de recettes sur un autre site (gratuit) : http://www.lautoentrepreneur.fr.

    Voilà, j’espère avoir répondu à toutes vos questions. Bonne chance pour vos démarches et n’hésitez pas à me contacter de nouveau.

  • #27

    Lorraine C. (mercredi, 28 août 2013 03:35)

    Bonjour,

    Un peu tardivement, merci pour vos réponses précises en ce qui me concernent. C'est agréable d'avoir un interlocuteur qui s'y connaît pour trier la masse d'informations disponibles sur internet.

    Bonne journée,

    Lorraine

  • #28

    Lorraine C. (mercredi, 28 août 2013 03:36)

    Me concerne*, pardon

  • #29

    François (mardi, 10 septembre 2013 18:14)

    Bonsoir,

    Titulaire de la fonction publique comme professeur des écoles dans les DOM, je souhaiterais exercer une activité accessoire de traducteur freelance tout en conservant mon activité principale.Avant d'en demander l'autorisation à ma hiérarchie, je voudrais savoir si le régime d'auto entrepreneur est envisageable dans cette situation. Suis-je sûr de ne rien avoir à payer comme charge ou cotisation en cas de CA nul et au prorata de ce dernier en cas de CA positif?
    En vous remerciant par avance,

  • #30

    trematranslations (mercredi, 11 septembre 2013 01:48)

    Bonjour François et merci de visiter ce blog.

    Pour répondre à votre question, oui je vous confirme que sous le régime de l'auto-entreprise, vous n'avez aucune charge à payer si vos recettes sont nulles. Vous êtes par contre tenu de déclarer votre chiffre d'affaires (chaque mois ou chaque trimestre) même si ce dernier est égal à zéro.

    En tant que personnel de l’éducation nationale, vous avez déjà le droit de cumuler vos fonctions dans l’enseignement avec une activité complémentaire accessoire, si cette activité découle de vos fonctions et que votre hiérarchie vous y autorise, mais sachez qu'un projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires est actuellement à l’étude. Un des points de ce projet vise à supprimer le droit pour un fonctionnaire de créer son auto-entreprise. Les réformes de ce régime ont un peu de mal à passer, donc vous n'aurez peut-être jamais à changer de statut, mais je préfère tout de même vous en informer.

    Voici quelques sites expliquant les contraintes imposées aux fonctionnaires :
    - http://www.lautoentrepreneur.fr/images/8_agents_public.pdf
    - http://www.apce.com/cid59158/fonctionnaire.html
    - http://infos.emploipublic.fr/dossiers/evoluer-dans-ma-carriere/auto-entrepreneur-et-fonctionnaire/apm-548/

    Bonne chance pour votre projet !

  • #31

    Ameline (vendredi, 20 septembre 2013 08:27)

    Bonjour Gaëlle,

    Merci beaucoup pour toutes ces informations ! Après avoir erré dans de nombreux sites Web, j'ai été séduite par cet article clair et sérieux. Je ne connaissais pas la Déclaration européenne de services. Je vais me renseigner de ce pas et effectuer toutes les démarches.

    Je suis une toute jeune traductrice. Je viens de terminer mon stage, qui conclut mes études de master professionnel en traduction technique. Encouragée par l'entreprise où j'ai effectué ce stage, je souhaite m'installer en tant qu'auto-entrepreneuse.

    Tout est presque prêt, mais j'ai encore deux hésitations au sujet du formulaire de déclaration d'activité (sur le site www.lautoentrepreneur.com). Je me permets de solliciter votre aide car c'est sans aucun doute un formulaire que vous avez rempli par le passé pour la même activité que moi.

    1) Je ne sais pas quelle nature d'activité sélectionner pour le métier de traducteur. À priori, j'aurais choisi l'option « Services », mais il est également proposé « Profession libérale » et je me sens un peu perdue.

    2) Je suis également quelque peu embarrassée par la question suivante, qui concerne le lieu d'exercice. Je compte travailler à domicile, mais cette réponse n'est pas proposée. Il y a éventuellement l'option « bureau, cabinet », mais cela me semble incorrect. Devrais-je plutôt sélectionner « Autre » et marquer « À domicile » ?

    Merci d'avance et bonne fin de semaine !

    Ameline

  • #32

    Nicolas (samedi, 21 septembre 2013 10:22)

    Bonjour,

    Moi-même traducteur, j'avoue cependant ne pas saisir ce point que tu as mentionné :
    "Même si vous n'êtes pas assujetti à la TVA en France, vous devez impérativement déclarer le montant des prestations de services que vous avez réalisées pour le compte de clients basés dans les autres états membres de la Communauté européenne (l'UE en gros). Cette déclaration s'appelle une Déclaration européenne de services (DES) et s'effectue par voie électronique. Pour cela, vous devrez impérativement obtenir un numéro de TVA intra-communautaire auprès de votre service des impôts des entreprises (SIE)".

    J'ai mon numéro TVA et je dois quand même faire une déclaration à la DES en plus de la déclaration auto-entrepreneur tous les 3 mois ?

    merci

  • #33

    trematranslations (samedi, 21 septembre 2013 16:47)

    Bonjour Nicolas,

    Oui effectivement c'est une règlementation relativement nouvelle (2010) et encore méconnue, mais les entreprises vendant des services à des clients basés dans les autres états de la Communauté européenne sont bien tenues d'informer les douanes du montant de ces prestations.

    Vous ne chargez pas la TVA sur vos factures, mais votre client doit payer la taxe sur les ventes correspondant au montant de votre prestation au taux en vigueur dans son propre pays. Pour que l'administration fiscale puisse vérifier qu'il se soit bien acquitté de cette taxe, vous devez effectuer une déclaration européenne de services au plus tard 10 jours ouvrables après le début du mois suivant la date de facturation.

    J'ai traité de ce sujet un peu plus en détail dans un autre billet (« la TVA du traducteur » : http://www.trematranslations.com/2012/11/07/la-t-v-a-du-traducteur/). Pour en savoir plus je vous suggère de consulter également le site des douanes françaises (http://www.douane.gouv.fr/page.asp?id=3846).

  • #34

    trematranslations (samedi, 21 septembre 2013 17:01)

    Bonjour Ameline,

    Merci pour vos encouragements. Pour répondre à votre question, je me souviens m'être posé les mêmes questions que vous au moment de remplir ma déclaration d'activité... J'ai finalement opté pour « profession libérale », car cela à son importance pour la couverture sociale, et « autre + à domicile » pour le lieu d'exercice. C'est tout de même bizarre que l'option « à domicile » ne soit pas proposée étant donné que les auto-entrepreneurs exercent en grande majorité leur activité chez eux... L'administration à ses raisons que la raison ignore ;)

    Bonne chance pour vos premiers pas d'entrepreneuse et n'hésitez pas à me contacter de nouveau en cas de besoin.

  • #35

    Nico (mardi, 24 septembre 2013 13:33)

    Bonjour,

    En regardant l'inscription d'AE, je ne sais pas ce qu'il faut cocher oui ou non ? "Option pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu calculé sur le chiffre d'affaires ou les recettes". Vivant seul, je n'exerce que ce métier AE (pas exclusif) + des études à côté.


    merci

  • #36

    trematranslations (mardi, 24 septembre 2013 14:49)

    Bonsoir Nicolas,

    Si les revenus de ton foyer fiscal ne dépassent pas 26 420 euros (montant pour une personne vivant seule), il est plus avantageux pour toi d'opter pour le prélèvement fiscal libératoire qui te permet de régler à chaque déclaration (mensuelle ou trimestrielle) le montant de ton impôt sur le revenu en même temps que ton forfait de charges sociales. Pour les traducteurs ce montant représente 2,2 % du total des recettes. Il te suffira ensuite de vérifier que la somme indiquée sur ta déclaration d'impôts (pré-remplie) correspond bien au total des recettes enregistrées pour l'année écoulée.

    Pour en savoir plus sur la fiscalité des auto-entreprises, je te suggère de consulter le site de l'APCE : http://www.apce.com/pid10377/votre-regime-fiscal.html.
    Bonne continuation !

  • #37

    Nathalie (vendredi, 27 septembre 2013 03:59)

    Merci pour ce blog très intéressant, j'exerce le métier d'enseignante mais suis traductrice de formation. J'aimerais savoir si je peux exercer 2 professions (enseignante et traductrice auto entrepreneur). En effet, je ne sais pas du tout si je peux m'assurer un revenu suffisant avec le traduction. Pour l'instant, je ne sais pas comment ni où contacter les clients, par quoi commencer,...
    Si certains peuvent m'aider de leurs conseils, je suis preneuse, merci

  • #38

    trematranslations (vendredi, 27 septembre 2013 04:35)

    Bonjour Nathalie et merci de venir chercher ici la réponse à vos questions. Si vous remontez un peu plus haut dans cette liste de commentaires, vous trouverez le message de François qui est lui aussi fonctionnaire de l’Éducation nationale. Il se demandait comme vous s’il pouvait exercer une activité en tant qu’auto-entrepreneur tout en conservant son poste. En bref, la réponse est oui pour l’instant (un projet de loi actuellement à l’étude pourrait prochainement l’interdire), à condition que vous en informiez vos supérieurs hiérarchiques.

    Le régime de l’auto-entreprise est un excellent moyen de tester votre capacité à exercer en tant que traductrice, car vous n’aurez pas à payer de charges sociales et d’impôts supplémentaires tant que vous n’aurez pas enregistré de recettes. Vous aurez donc le temps de développer tranquillement votre clientèle, sans devoir consacrer trop de temps à la gestion de votre entreprise (les formalités administratives sont extrêmement simples).

    Pour trouver des clients, vous avez deux options. La plus simple consiste à démarcher des agences de traduction qui pourront vous embaucher en tant que sous-traitante (ce qui serait un bon moyen de concilier votre activité d’enseignante et celle de traductrice, puisque les contrats sont plus faciles à refuser si vous n’êtes pas disponible). Sinon, vous pouvez aussi contacter directement des entreprises ayant des besoins de traduction (près de chez vous ou dans des domaines qui vous intéressent). Personnellement, j’ai tendance à privilégier ce deuxième type de clients, car je trouve la relation plus enrichissante et les contrats plus rémunérateurs, mais il faut aussi souvent y consacrer plus de temps. À vous de voir donc, ce qui correspond le mieux à vos envies et à votre niveau de disponibilité !

  • #39

    Nathalie (vendredi, 27 septembre 2013 04:40)

    merci,
    je viens effectivement de voir vos réponses aux questions de François et vous remercie pour vos conseils que je vais suivre,

    à très bientôt et bonne continuation,

    Nathalie

  • #40

    Nico (vendredi, 27 septembre 2013 13:32)

    ça y est, j'ai ma déclaration de début d'activité couleur orange. Mais, ils ne me disent pas si je dois l'envoyer à la CFE (vu qu 'il y a un exemplaire leur étant destiné, je pense que oui avec l'accre). Du coup, est-ce que je dois l'envoyer ou attendre le dossier ? tout se passe par éléctronique ? j'avoue ne pas comprendre, il n'y a pas trop d'explications. merci

  • #41

    Sara (dimanche, 06 octobre 2013 09:17)

    Bonjour,
    Tout d'abord, merci pour les informations, ça m'a vraiment aidé. Pourtant, j'ai une question par rapport au formulaire de déclaration d'activité. J'hésite entre "traducteur" et "traducteur technique". Est-ce que le choix de "traducteur" permet de faire de traductions dans tous les domaines (juridique, économique, général, même technique) et "traducteur technique" est plutôt réservé aux traductions scientifiques, techniques... ? Ou "traducteur technique" veut dire "traduction spécialisée" ? En fait, je souhaite faire des traductions dans divers domaines (commercial, économique, juridique, touristique...) et je ne sais pas si le choix de l'un ou l'autre va limiter mes domaines de traduction ou si ce n'est pas vraiment important.

    Merci beaucoup!

  • #42

    trematranslations (dimanche, 06 octobre 2013 12:29)

    Bonsoir Sara,
    Cette précision n'a pas beaucoup d'importance pour les URSSAF. L'enjeu ici est d'attribuer un code NAF à votre activité, je vous recommande donc de ne pas entrer dans les détails et de choisir « traduction » (7430 Z). Pour info, un traducteur technique est un traducteur spécialisé (dans un ou plusieurs domaines des arts, sciences, techniques et savoir-faire), par opposition aux traducteurs littéraires ou audiovisuels qui ont des statuts particuliers. D'après ce que vous me décrivez, le type d'activité que vous souhaitez exercer est bien la traduction technique.

  • #43

    Elisa (vendredi, 11 octobre 2013 10:09)

    Bonjour Gaëlle,

    J'ai crée le 02 octobre mon entreprise et il y a quelques jours, on m'a appelé pour que je m'inscrive au régime de retraite complémentaire des salariés ARRCO-AGIRC (obligatoire). Sur le mail, il est également écrit "aucune cotisation ne vous sera réclamée tant que vous n'aurez pas de salarié" + "Si vous êtes auto-entrepreneur, vous devez vous affilier à titre personnel selon votre activité auprès du RSI ou de la CIPAV". J'ai cru que tout était automatique ! Je dois m'inscrire ou est-ce un attrape-nigaud ? Ensuite, il est écrit que je dois-même m'inscrire auprès du RSI. Excuse-moi de l'expression, mais késako ? Dois-je payer quelque chose en plus ?

    merci pour ton aide

  • #44

    Franck (mercredi, 30 octobre 2013)

    bonjour Gaëlle,

    Quand j'avais fait ma demande d'ouverture d'auto-entreprise, j'avais choisi traduction. Or, récemment, j'ai un client qui a besoin d'un interprète pour accompagner des touristes (il n'a pas trouvé d'autres interprètes). Du coup, ai-je le droit de facturer une prestation d'interprétariat même si je n'avais pas choisi cela ?

    merci

  • #45

    trematranslations (mercredi, 30 octobre 2013 13:09)

    Bonjour Elisa,

    Excuse-moi pour le retard de ma réponse ! Ta question est intéressante, car c’est la deuxième fois qu’on me la pose... Un autre autoentrepreneur tout neuf s’étonnait aussi des termes du courrier qu’il avait reçu de l’ARRCO-AGIRC. Ne me rappelant pas l’avoir reçu moi-même quand je me suis lancée et comme le régime change sans cesse, j’ai préféré vérifier.

    Première chose : en tant que traductrice, ta retraite est prise en charge par la CNAVPL pour le régime de base et par la CIPAV pour le régime complémentaire obligatoire. Ton inscription se fait bien automatiquement au moment de la déclaration d’activité et tes cotisations sont réglées sur le montant prélevé sur tes recettes.

    Si le courrier que tu as reçu émane effectivement de l’ARRCO-AGIRC (attention aux arnaques !), il concerne sans doute les personnes qui cumulent une activité salariée et une activité non-salariée en tant qu’autoentrepreneur. En effet, ces « pluriactifs » sont simultanément affiliés aux deux régimes : CNAPVL et Agirc/Arrco pour leur activité salariée. En contrepartie, ils bénéficient des prestations de chacun des régimes.

    Si tu exerces ton activité de traductrice à temps plein, tu n’as donc pas à faire de demande d’affiliation à l’ARRCO-AGIRC. Mais tu fais bien de te méfier... Les autoentrepreneurs sont régulièrement pris pour cible par des organismes louches, à tel point que le RSI à même été obligé de lancer un appel à la vigilance en ces termes : « Des sociétés dont les noms ou les sigles sont proches de celui du RSI peuvent vous adresser des bulletins de cotisations ou d’adhésion ambigus. S’ils ne comportent pas votre numéro de Sécurité sociale, ils sont sans lien avec votre protection sociale obligatoire. Le Régime social des indépendants vous invite à la vigilance. »

    Ouvrez l’œil !

  • #46

    trematranslations (mercredi, 30 octobre 2013 13:17)

    Bonjour Franck,
    Ne t'inquiète pas, le code NAF que tu as donné au moment de ta déclaration de début d'activité est le même pour les traducteurs et les interprètes (7430Z). Si tu prévois toutefois de te lancer dans une nouvelle activité (autre que la traduction et l'interprétation), il te faudra en informer l'Administration en remplissant le formulaire de modification d'activité (aussi accessible en ligne sur le portail des autoentrepreneurs) : http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/R17542.xhtml.
    Bonne chance pour tes débuts dans l'interprétation !

  • #47

    Franck (jeudi, 31 octobre 2013 14:01)

    Bonjour,

    merci pour ton encouragement ! J'ai la peu du débutant...
    Une agence m'a demandé cela : proof of self-employment and/or tax documentation. Que dois-je lui présenter ?

    merci encore

  • #48

    Franck (jeudi, 31 octobre 2013 14:04)

    ainsi que ça " have to sign 3 contracts and NDAs before project assignment". Pardon pour le doublon.

  • #49

    trematranslations (vendredi, 01 novembre 2013 14:00)

    Bonsoir Franck,

    Pour la « proof of self-employement » je te suggère de leur transmettre une copie de ta Notification d'affiliation au régime auto-entrepreneur (Urssaf) qui peut être téléchargée sur le portail net-entreprise. Elle confirme que tu exerces légalement ton activité.

    Je ne sais pas trop à quels contrats ils font référence, peut-être le contrat de prestation de service à signer en trois exemplaires ? À voir... Sinon, je ne sais pas si tu as vérifié, mais un NDA est un « non-disclosure agreement », c'est à dire un accord de confidentialité par lequel tu t'engages à ne rien révéler de ce que tu auras vu, entendu ou traduit pendant la durée de la prestation.

  • #50

    Hanae (dimanche, 01 décembre 2013 07:44)

    Bonjour,

    Je voudrais une petite confirmation pour que je ne me fasse pas piquer 40 euros. J'ai créé mon activité le 1 octobre 2013, je dois donc déclarer mon chiffre d'affaire au mois de décembre (jusqu'au 31), n'est ce pas ?

    merci

  • #51

    trematranslations (dimanche, 01 décembre 2013 12:36)

    En fait, la première déclaration porte par dérogation sur la période comprise entre le début d'activité (la date d'immatriculation, autrement dit le 1er octobre dans votre cas) et la fin du troisième mois civil qui suit, soit le 31 janvier 2014, si vous avez opté pour une déclaration mensuelle, ou la fin du trimestre civil qui suit soit le 30 avril 2014, si vous avez choisi la déclaration trimestrielle. Il vous reste donc du temps avant de vous acquitter de vos premières cotisations sociales... Joyeux Noël ;)

  • #52

    Peret (samedi, 14 décembre 2013 20:14)

    Réellement superbe ton blog. J'ai été moi-même traducteur et interprète en Amérique du Sud (langues actives espagnol et français, langue passive anglais), et j'apprécie beaucoup ton professionnalisme. Ton blog me redonne des espoirs car j'ai trop hésité et j'hésite encore à me lancer. Etant désormais sans emploi, je voudrais reprendre l'activité de traducteur et interprète. Est-ce que tu penses que cela est jouable sans avoir déjà un portefeuille de clients potentiels qui payeront à la fin du mois? Je me dis que de toutes façons, si je n'ai pas de numéro de SIREN et de TVA je ne risque pas d'intéresser des clients et je ne peux pas faire la promotion de mes services. Lorsque je suis rentré en France, j'ai fait le dossier de traducteur assermenté à la Cour d'Appel car je suis déjà assermenté en Amérique du Sud. Mon dossier a été refusé entre autres car ils voulaient que je sois déjà installé comme traducteur en France. Devant toute la paperasse, je me suis refroidi et j'ai passé à autre chose, sans pouvoir trouver rien de concret. En Amérique du Sud mon activité de traducteur et interprète représentait 40% de mon chiffre d'affaires, le reste reposait dans mes activités de conseil juridique. En Amérique du Sud ces deux activités sont totalement complémentaires et peuvent être exercée simultanément de manière légale; les entreprises canadiennes ou françaises par exemple étaient rassurées d'engager mes services en leur proposant à la fois mes compétences linguistiques et juridiques. Or en France, bien que je puisse exercer légalement comme conseiller juridique, m'installer dans la profession du droit est hors de prix sans compter qu'il est interdit au conseiller juridique de faire du démarchage, ce qui ne l'est pas au traducteur me semble-t-il. En m'installant comme auto-entrepreneur je ne peux bien évidemment pas faire du conseil juridique si je ne paye pas toutes les charges inhérentes aux conseillers juridiques qui sont extravagantes. Alors ma question serait, penses-tu que si je me lance à 100% dans la traduction cela serait jouable? Si je ne facture pas, car pas de clients, je ne payerai rien? Peut-on travailler correctement et légalement comme traducteur en France en restant à son domicile avec comme seul investissement un ordinateur et un logiciel par exemple comme un Trados de base? En effet, en France, comme conseiller juridique tu es obligé d'avoir un bureau, de payer le barreau et d'autres charges et frais décourageants. En tant que conseiller juridique tu dois payer aux alentours 1300 euros en province par mois même si tu n'a pas un seul client! alors je me disais que comme traducteur cela devait y ressembler mais il me semble que je me trompe à la lecture de ton blog et ton post. Merci de me dédier un peu de ton temps précieux à la lecture de mon commentaire et à me donner tes impressions.
    Cordialement,

  • #53

    trematranslations (dimanche, 15 décembre 2013 10:58)

    Bonjour Peret et merci pour ton retour positif sur l’information disponible sur ce blog. Pour répondre à ta question, je pense qu’il tout à fait possible de vivre de la traduction en France, surtout si ton domaine de spécialisation est la traduction juridique. Il faut cependant prendre le temps de te constituer une clientèle, ce qui peut prendre entre un et trois ans pendant lesquels tes revenus seront sans doute aléatoires. Je te recommande de te lancer en autoentreprise, car ce régime très simple permet de se lancer sans rien débourser. Si tu as déjà un ordinateur, un téléphone et une imprimante, tu n’auras aucuns frais à payer et aucune charge à régler avant d’encaisser tes premières recettes. Tu pourras donc concentrer toute ton énergie et tes ressources pour trouver tes premiers clients sans te soucier d’avoir déjà des cotisations sociales à régler.
    J’espère que cette réponse te rassurera, si tu as d’autres questions n’hésite pas à me contacter de nouveau.

  • #54

    Anna (lundi, 06 janvier 2014 11:53)

    Bonjour Gaëlle,

    C'est peut-être une question stupide et qui a été déjà abordée, si c'est la cas, je m'en excuse d'avance. Je dois déclarer mon chiffre d'affaires avant le 31 janvier. Le problème est que j'ai des factures du 20 décembre à peu près et je ne recevrai l'argent que début février. Pour déclarer mon chiffre d'affaires, dois-je me référer à la date qui figure sur ma facture ou au moment où je toucherai l'argent, en d'autres termes, dois-je déclarer après février ?

    merci

  • #55

    trematranslations (lundi, 06 janvier 2014 15:15)

    Bonsoir Anna,
    Les auto-entrepreneurs font des déclarations de recettes (total du chiffre d'affaires encaissé), c'est donc la date d'encaissement qui compte et non la date de facturation. Par contre, il faut tout de même faire une déclaration, même si tes recettes sont nulles ce mois-ci (ou ce trimestre).
    Merci pour cette excellente question et bonne continuation !

  • #56

    Dave (mercredi, 15 janvier 2014 12:18)

    Bonjour,

    je vais déclarer mon CA et payer sur https://www.net-entreprises.fr/accueilgeneriquemdp.htm (à partir du site http://www.lautoentrepreneur.fr/). Après création du mot de passe et tout, on me demande "déclaration de votre entreprise", "déclaration de vos clients". J'ai cliqué "d. de mon entreprise". J'ai peur d'avoir fait une bévue. Par la suite, je dois cocher déclaration de l' auto-entreprise pour enfin déclarer mon CA ? merci Gaëlle

  • #57

    trematranslations (mercredi, 15 janvier 2014 12:46)

    Bonjour Dave,
    Je ne vois pas les liens que vous décrivez... Pour déclarer votre chiffre d’affaires, vous devez entrer le numéro de SIRET de votre entreprise, votre nom, prénom et votre mot de passe en haut à droite de votre écran (encart jaune sur le site net-entreprises et sous un titre en bleu sur lautoentrepreneur). Une fois votre identité confirmée, vous êtes redirigé sur une page vous invitant à « Accéder à la déclaration ». Vous tombez alors directement sur le formulaire de la déclaration de recettes mensuelle ou trimestrielle en cours. Précisez le montant total (sans les cents) de vos « Recettes pour profession libérale relevant de la CIPAV » et le calcul des charges apparaîtra automatiquement. Il ne vous restera alors plus qu’à valider.
    N’hésitez pas à contacter votre URSSAF, si vous ne parvenez toujours pas à enregistrer votre déclaration. Votre mot de passe n’est peut être pas encore activé...
    Bonne chance et à bientôt sur le blog !

  • #58

    Kenza (jeudi, 06 février 2014 16:15)

    Chère Gaëlle,
    Merci beaucoup pour votre blog.

    Excusez moi de vous embêtez avec mes questions, je suis toute nouvelle dans ce domaine de traduction et le milieu de l'auto-entreprise. Je suis un peu perdue quelle démarche je dois faire pour être tranquille.

    En effet, je ne vis pas actuellement en France, plutôt à l'étranger mais dans un autre pays européen. Mon projet de traductrice freelance a commencé avec une boite française basée en France. J'adore cette activité qui n'est pas la principale dans ma vie donc je fais ceci qu'avec cette boite.
    SVP Je voulais savoir les démarches que je dois entreprendre pour déclarer mes revenus de cette activité en France. Je suis un peu stressée puisque j'ai déjà commencé avec eux en été 2013 et j'ai pas su comment s'y faire pour la paperasse et surtout que je suis pas sur place en France. Côté rémunération, j'ai même pas atteint les 1000 euros.
    Merci d'avance pour votre réponse et votre temps.
    Bon courage avec votre travail.

  • #59

    trematranslations (vendredi, 07 février 2014 04:19)

    Bonjour Kenza,

    À moi de vous poser une question : si vous résidez à l’étranger, où payez-vous vos impôts ?

    La question a son importance, car si vous n’êtes pas résidente fiscale française, vous ne pouvez pas bénéficier du régime de l'autoentreprise. Vous devrez donc vous renseigner auprès de votre pays de résidence pour savoir quelles sont les formes juridiques d’entreprise et vous établir là-bas en tant que travailleur indépendant. Après ça, rien ne vous empêche de continuer à travailler avec des clients français, mais vous devrez déclarer vos bénéfices et payer vos impôts dans ce pays et non en France.

    Si vous payez vos impôts en France, le régime de l’autoentreprise vous permet de payer vos charges et cotisations sociales chaque mois ou chaque trimestre à l’aide d’une simple déclaration de recettes à faire sur Internet et un prélèvement automatique sur votre compte bancaire (français). Si les revenus de votre foyer fiscal ne dépassent pas un certain plafond, vous pouvez en outre opter pour le prélèvement libératoire de vos impôts sur le revenu (2 % de vos recettes) et ne plus avoir à vous soucier d’autre chose que de vérifier les montants préremplis sur votre déclaration de revenus une fois par an.

    J'espère que cette réponse vous éclairera et n'hésitez pas à revenir vers moi, si d'autres questions vous viennent à l'esprit.

  • #60

    Kenza (vendredi, 07 février 2014 09:27)

    Bonjour Gaëlle,
    Je vous en remercie infiniment pour votre réponse rapide chère Gaëlle.
    Pour votre question, le pays où je réside actuellement prélève les impôts à la source. Au tout début, j'ai pensé justement à leur contacter pour savoir comment faire et là vous me confirmer un peu cela.
    Pourquoi j'ai pensé à le faire en France car je reçois les paiements sur mon compte français pour faciliter la tâche de l'entreprise, de plus j'ai aucun d'autre lien avec la France sauf le compte que j'ai gardé là bas.
    Si j'ai bien compris donc, chère Gaëlle, vu que je suis installée à l'étranger je dois absolument contacter le service concerné ici et s'il le faut faire changer le compte sur lequel je perçois mes paiements avec mon compte du pays où je vis actuellement. Est ce que c'est possible que je garde le compte français, vous en pensez quoi?
    Je suis désolée de vous avoir embêter mais j'en suis très reconnaissante pour votre aide, disponibilité et votre éclairage de la situation.
    Bien à vous,

  • #61

    trematranslations (lundi, 10 février 2014 08:03)

    Bonjour Kenza,
    Là encore c'est une question à poser à l'administration compétente de votre pays de résidence. En France, vous êtes autorisée à détenir un compte bancaire à l'étranger tant que vous déclarez son existence à l'administration fiscale. Je pense que cela doit également être le cas dans le pays où vous résidez actuellement. Si c'est possible, vous serez alors en mesure de conserver votre compte bancaire français si vous le désirez pour faciliter vos virements et de déclarer simplement vos recettes (éventuellement converties en une autre devise) pour le calcul de vos impôts et cotisations sociales à l'étranger.

  • #62

    Pauline (vendredi, 14 février 2014 09:06)

    Bonjour Gaëlle,
    Merci pour ce blog très intéressant !
    J'ai toutefois une question à vous soumettre : lorsqu'un client hors zone euro me paie une facture par virement, ma banque me prélève un montant forfaitaire (18€) et ce, quelque soit le montant de la facture... Ma question concerne ma déclaration de CA : dois-je déclarer le montant indiqué sur ma facture ou le montant perçu sur mon compte ? Il me semblerait plus juste que les cotisations portent uniquement sur le montant réel perçu, mais j'ai un doute. Qu'en pensez-vous ?
    Merci !!

  • #63

    trematranslations (samedi, 22 février 2014 13:33)

    Bonjour Pauline,
    Si vous êtes autoentrepreneur vous déclarez vos recettes, autrement dit le total des sommes que vous avez réellement perçues sur votre compte sur un mois ou un trimestre donné (après déductions des frais).
    Je vous suggère cependant de demander à votre client d’assumer la totalité des frais bancaires (normalement cette option lui est proposée par sa banque lorsqu’il donne un ordre de virement). Difficile de le faire lorsque la relation est déjà établie, mais pensez-y pour vos futurs contrats.

  • #64

    Pauline (lundi, 24 février 2014 08:01)

    Bonjour Gaëlle, et merci pour votre réponse.
    Je suis bien AE. En fait, j'en ai discuté avec une amie qui a également adoptée ce statut (elle n'est pas prestataire de services, mais exerce une activité de vente en ligne) et elle me soutient qu'il faut déclarer ce que je facture et non ce que je perçois réellement.
    Je ne trouve aucune info officielle à ce sujet. Cela fait 2 ans que je suis en AE et que je procède comme ça (càd je déclare le montant perçu et non le montant indiqué sur mes factures)... J'espère ne pas m'être trompée tout ce temps-là !

    En revanche, vous indiquez "après déduction des frais". Qu'entendez-vous par frais ? N'est-ce pas là justement l'un des inconvénients de ce régime ? Ne pas pouvoir déduire les frais ?
    Merci encore pour vos conseils.
    A bientôt !

  • #65

    Camila (dimanche, 16 mars 2014 17:25)

    Bonjour, Gaëlle,

    Merci d'avoir pris le temps pour préparer ce billet. C'est très riche et intéressant.
    J'ai un doute, peut-être que vous pouvez m'apporter un éclairage.
    Concernant la déclaration d'insaisissabilité: je n'envisage pas demander des emprunts pour mettre en ouvre mon activité.
    Est-il conseillé tout de même faire cette déclaration? Une assurance serait-elle sufisante ou ce sont deux choses complétement différentes?
    Merci de vos commentaires.
    A bientôt!

  • #66

    Daniel (lundi, 12 mai 2014 04:05)

    Bonjour,

    Je voudrais un petit renseignement en ce qui concerne le métier d'Interprète ou de guide-conférencier. Je suis un AE traducteur et dernièrement, on m'a demandé plusieurs fois de guider des clients dans une ville historique. Je devais parfois traduire ce que le guide disait et parfois être moi-même guide. Dans cette optique, je pense que je dois avoir une carte professionnelle de guide-conférencier ou interprète et donc faire une licence professionnelle d'un an sinon je ne suis pas apte à guider les Clients. Pourriez-vous m'en dire plus sur le sujet si possible ?

    bien cordialement,
    Daniel

  • #67

    Nadia (lundi, 26 mai 2014 00:27)

    Bonjour,

    Merci pour toutes ces précieuses informations.

    J'ai fait les démarches pour adhérer à ce régime il y a de cela une semaine et je me demandais combien de temps en moyenne dois-je attendre pour recevoir les documents nécessaires?

    Merci de votre retour.

    Cordialement,
    Nadia.

  • #68

    trematranslations (lundi, 26 mai 2014 03:04)

    Bonjour Nadia,
    Je crois que cela dépend de la demande, mais en général, il faut compter 15 jours environ pour recevoir tous les documents nécessaires. Normalement, vous avez dû recevoir un message de confirmation après l’enregistrement de votre déclaration d’activité. D’après la chambre de commerce et d’industrie (http://www.cci.fr/web/auto-entrepreneur/apres-l-enregistrement), cette confirmation est suffisante pour que vous puissiez démarrer votre activité sans attendre votre numéro de SIREN envoyé par l’INSEE. Cependant, sachez que ce numéro est obligatoire pour pouvoir facturer. Un dernier petit conseil, parmi toute une série de courriers importants (INSEE, URSSAF, SIE, etc.), vous risquez de recevoir plusieurs propositions d’inscription dans des annuaires ou autres : lisez-les bien, car malgré leur présentation très officielle, elles ne sont absolument pas obligatoires !

  • #69

    trematranslations (lundi, 26 mai 2014 03:16)

    Bonjour Daniel,
    Excusez-moi pour le retard de ma réponse. N'ayant pas votre e-mail, j'espère que vous repasserez la lire ici ou qu'elle servira à d'autres lecteurs de ce blog. En France, les métiers de guide conférencier et de guide-interprète sont effectivement réglementés et nécessitent l'obtention d'une carte professionnelle. Pour en savoir plus, je vous recommande de visiter le site de la Direction générale de la compétitivité de l'industrie et des services (http://www.dgcis.gouv.fr/tourisme/metiers/guide-conferencier). Par ailleurs, si vous envisagez pour cela de reprendre des études ou d'effectuer une formation, vous trouverez des informations pratiques pour vous aider à financer votre projet à la fin de mon billet sur le diplôme de traduction : http://www.trematranslations.com/2014/05/22/dipl%C3%B4me-de-traduction-indispensable-ou-superflu/.
    Bonne continuation !

  • #70

    Evelina (mercredi, 04 juin 2014 11:44)

    Bonjour Gaëlle,

    Je suis face depuis peu à une situation quelque peu inhabituelle. Une organisation à but non-lucratif basée aux USA a besoin depuis peu de traducteurs professionnels pour améliorer la qualité de ses traductions bénévoles. Pour être à jour dans mes factures et éviter l'illégalité (je vais commencer dans quelques jours), je leur ai demandé leur adresse postale (besoin pour faire une facture) ainsi que leur business number. Mais voici qu'ils me demandent de signer un NDA stipulant que toute information doit rester confidentielle. J'avoue ne plus trop savoir quoi faire, signer le NDA et attendre de voir ce qui se passe ou arrêter tout cela avant que cela ne soit illégal. Si je n'ai pas l'adresse postale du Client pour rédiger ma facture, ma facture ne vaut rien, n'est-ce pas ?

    bien cordialement,
    Evelina

  • #71

    Evelina (mercredi, 04 juin 2014 12:34)

    Re-bonjour,

    Je viens de voir que cette organisation a le code 501c3, exempt d'imposition fiscale aux USA, par contre, s'ils me payent, je suis obligée de déclarer en France...Savez-vous comment procéder dans un tel cas ? merci

  • #72

    Hélène (jeudi, 25 septembre 2014 08:46)

    Bonjour Gaëlle,
    je découvre votre site que je trouve très bien fait. Merci beaucoup !
    Etant traductrice salariée à mi-temps, j’envisage de prendre le statut d’AE. J’ai 2 projets en cours : la traduction d’un livre pour une maison d’édition française et celle d’une série de publications, étalée sur 12 mois, pour une société sans capital-action américaine. J’ai 4 questions :
    1, la traduction ponctuelle d’un livre (traduction littéraire ?) peut-elle entrer dans mon statut d’AE ?
    2, pour mon client américain, dois-je avoir un numéro spécial de TVA (comme pour l’Europe) et faire une Déclaration extra-communautaire ?
    3, puis-je choisir le prélèvement libératoire forfaitaire et éventuellement le modifier en fin d’année si je dépasse le plafond ?
    4, ai-je intérêt à attendre janvier pour m’inscrire en AE pour profiter de 3 années entières d’exonération de la CFE ?
    Un grand merci d’avance!

  • #73

    Anaïs (mercredi, 08 octobre 2014 08:15)

    Bonjour Gaëlle,

    Tout d’abord, un grand bravo pour votre blog. En effet, il est certes facile de trouver une multitude d’informations (parfois contradictoires…) au sujet de l’auto-entrepreneuriat, mais bien plus rare d’arriver à se situer par rapport à la nature précise de son activité.

    J’aurais quelques questions assez pratiques :
    - Si j’ai bien compris votre article sur la TVA, si le client est une agence de traduction étrangère située dans l’UE, j’applique la même règle que pour une entreprise UE : mention d’exonération TVA + n° TVA intracommunautaire du client + déclaration DES ?
    - J’ai vu comment faire la demande de son propre n° de TVA intracommunautaire, mais comment obtenir celui du client ?
    - Concernant les factures, je suppose que l’on doit traduire les diverses mentions obligatoires relatives à la TVA et aux indemnités forfaitaires dans la langue du client : existe-t-il des modèles de traduction officiels à utiliser ?
    - Je travaille actuellement avec des agences anglaises, les virements sont effectués en devise étrangère sur mon compte anglais (afin d’éviter tout frais bancaire). Pour déclarer mes recettes, dois-je simplement convertir eu euros ? Est-il préférable de recevoir l’argent directement en euros par l’intermédiaire d’un compte PayPal ou autre ?
    - Un nom d’entreprise est-il demandé lors de l’inscription AE ? Le cas échéant, quelles conséquences cela a-t-il vis-à-vis des formalités administratives de l’activité ?

    Merci beaucoup pour le temps que vous consacrer à répondre aux commentaires !

  • #74

    trematranslations (vendredi, 10 octobre 2014 03:28)

    Bonjour Anaïs,

    Pour répondre à vos questions :

    - Si j’ai bien compris votre article sur la TVA, si le client est une agence de traduction étrangère située dans l’UE, j’applique la même règle que pour une entreprise UE : mention d’exonération TVA + n° TVA intracommunautaire du client + déclaration DES ?
    > C'est exact.

    - J’ai vu comment faire la demande de son propre n° de TVA intracommunautaire, mais comment obtenir celui du client ?
    > Il suffit de lui demander : ce n'est pas une information confidentielle.

    - Concernant les factures, je suppose que l’on doit traduire les diverses mentions obligatoires relatives à la TVA et aux indemnités forfaitaires dans la langue du client : existe-t-il des modèles de traduction officiels à utiliser ?
    > Non, mais si vous m'envoyez votre adresse e-mail je pourrais vous transmettre un modèle de facture en anglais.

    - Je travaille actuellement avec des agences anglaises, les virements sont effectués en devise étrangère sur mon compte anglais (afin d’éviter tous frais bancaire). Pour déclarer mes recettes, dois-je simplement convertir en euros ? Est-il préférable de recevoir l’argent directement en euros par l’intermédiaire d’un compte PayPal ou autre ?
    > Le montant déclaré est le montant que vous avez effectivement reçu sur votre compte. Si la somme n'a pas été convertie par votre banque, il faudra le convertir au cours de change du jour en gardant une trace du mode de calcul. Il est donc en effet plus simple de recevoir vos paiements sur un compte libellé en euros, même si vous devez éventuellement payer (ou faire payer à votre client) des frais de change.

    - Un nom d’entreprise est-il demandé lors de l’inscription AE ? Le cas échéant, quelles conséquences cela a-t-il vis-à-vis des formalités administratives de l’activité ?
    > Oui, vous pouvez indiquer une dénomination sociale, mais elle n'a aucune valeur juridique puisque votre entreprise n'est pas une personne morale, autrement dit, en tant qu'entrepreneur individuel, vous êtes l'entreprise. Cependant, rien ne vous empêche de vous présenter sous une autre dénomination, tant que votre nom et prénom apparaissent sur vos factures etc.

    J'espère que ces réponses vous éclaireront. N'hésitez pas à me contacter de nouveau en cas de besoin.

  • #75

    trematranslations (vendredi, 10 octobre 2014 04:00)

    Bonjour Hélène et excusez-moi pour le retard de ma réponse...
    N'étant pas traductrice littéraire, je dois avouer que je ne sais pas si vous pouvez facturer la maison d'édition pour votre prestation au lieu de vous faire payer en droit d'auteur. Je vous suggère donc de vous tourner vers l'Association des traducteurs littéraires de France (http://www.atlf.org/) pour leur demander conseil.

    Pour votre client américain, vous n'avez pas à facturer la TVA ou à faire une déclaration de service en Europe, car cette prestation s'apparente à une exportation (par essence exonérée de TVA). Par contre, votre client est peut-être redevable d'une taxe sur les ventes dans son État s'il fait appel aux services d'un prestataire étranger. Je vous conseille donc de lui demander de se renseigner auprès de son administration fiscale. En général, les prestations de service réalisées par des entreprises basées en dehors des États-Unis et réalisant peu de ventes sur le territoire ne sont assujetties à aucune taxe, mais mieux vaut toutefois vérifier.

    Si vous ne comptez pas facturer avant quelques mois, vous pouvez attendre pour vous inscrire en tant qu'autoentrepreneur et ainsi choisir le moment le plus opportun. Cette formalité est assez rapide et vous pourrez facturer dès que vous aurez reçu votre numéro SIREN. Quant au prélèvement forfaitaire de l'impôt sur le revenu, vous pouvez y renoncer à tout moment en adressant une simple demande à votre URSSAF (directement à partir du portail des autoentrepreneurs).

  • #76

    Laetitia Besseau (lundi, 13 octobre 2014 08:40)

    Félicitations, ton blog est une vraie mine d'or pour traducteurs.

    Je viens tout juste de me lancer après une expérience de traductrice en agence et c'est un nouveau monde qui s'ouvre à moi. Alors merci pour tous ces précieux conseils ;)

    Bonne journée
    Laetitia

  • #77

    Hélène (lundi, 13 octobre 2014 11:00)

    Merci beaucoup, Gaëlle, pour votre réponse !

  • #78

    Geoff (mardi, 14 octobre 2014 04:32)

    Merci Gaëlle :)
    Je me déclare autoentrepreneur, et je dois déclarer mon activité.
    Mes activités sont traduction (vers l'anglais) et enseignement, et je ne sais pas laquelle serait l'activité principale.
    Conseils?

  • #79

    trematranslations (mardi, 14 octobre 2014 04:45)

    Bonjour Geoff,
    Si vous exercez les deux en tant qu'autoentrepreneur, cela n'a pas beaucoup d'importance puisque vous cumulez des activités de même nature (dans les deux cas, vous aurez un même statut de professionnel libéral rattaché à la CIPAV). Il est cependant recommandé d'indiquer celle qui générera le plus de revenus en tant qu'activité principale. Pour en savoir plus sur cette situation, je vous recommande ce lien sur le site de la CCI : http://www.cci.fr/web/auto-entrepreneur/activites-mixtes. Bonne continuation !

  • #80

    Fanny (jeudi, 16 octobre 2014 16:41)

    Bonjour Gaëlle,

    Merci pour toutes les informations que vous mettez à notre disposition !

    Je suis nouvelle sur le marché de la traduction et j'ai, comme tout le monde, de nombreuses hésitations sur des sujets divers et variés, mais votre blog aide énormément à comprendre comment "la machine" fonctionne.

    Merci beaucoup !

    Fanny

  • #81

    Lili (lundi, 27 octobre 2014 04:55)

    Bonjour,
    J'ai découvert récemment votre site, que je trouve très intéressant.
    J'aimerais beaucoup devenir traductrice, en tant qu'auto-entrepreneur.
    J'ai fait des études d'allemand et j'ai obtenu une licence (niveau bac+3).
    J'effectue aussi bénévolement des traductions de l'allemand et de l'anglais vers le français (articles sur divers sujets).
    Je me dis aussi que je pourrais commencer une formation de traducteur, je sais qu'il y en a à distance...
    Je me demande surtout comment, après s'être déclaré AE, trouver des clients potentiels... Surtout pour ceux qui débutent...
    Je me sens un peu perdue et j'aurais besoin de conseils supplémentaires...
    Merci d'avance !
    Lili

  • #82

    Lili (lundi, 27 octobre 2014 05:01)

    J'ai oublié quelque chose; je me demande comment cela se passe pour le prix de la traduction ? J'ai entendu dire que c'était le plus souvent au mot...

  • #83

    Marie-Virginie (jeudi, 06 novembre 2014 02:10)

    Bonjour
    J'ai bien lu l'article, super bien fait, et tous les échanges ci-dessus, dont quelques-uns évoquent le droit ou non pour un fonctionnaire de créer son auto-entreprise ; à ce jour, le projet d'interdiction a-t-il abouti ou est-il tombé aux oubliettes ? Je suis prof d'anglais et envisage de mettre la pédale douce de ce côté (un peu usée, moins motivée) et de diversifier mon activité professionnelle avec le statut d'auto-entrepreneur.
    Toutes mes excuses si cela a été abordé ailleurs sur votre site - je le découvre avec cet article et cède à mon impatience :)
    Bonne journée !

  • #84

    trematranslations (jeudi, 06 novembre 2014 02:43)

    Bonjour Marie-Virginie et merci de poser ici votre question.
    Bonne nouvelle : un fonctionnaire est actuellement autorisé à exercer SANS AUTORISATION « une profession libérale découlant de la nature de ses fonctions, s'il est personnel enseignant, technique ou scientifique d'un établissement d'enseignement et/ou personnel pratiquant une activité artistique. » Donc en temps que prof d'anglais, vous êtes libre de devenir traductrice de ou vers l'anglais (« découlant de ses fonctions ») en tant que professionnel libéral (entreprise individuelle sous le régime de l'auto-entreprise ou non) sans en demander l'autorisation à votre administration.

    Pour en savoir plus, consultez la page du site Service Public.fr : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1648.xhtml.

    Bonne continuation et bonne journée !

  • #85

    Marie-Virginie (jeudi, 06 novembre 2014 03:10)

    Merci pour cette réponse très rapide et efficace !
    A dire vrai, j'envisage davantage une activité initiale d'écrivain public, bien que la traduction m'attire également ultérieurement (besoin de me remettre à niveau, je crois !), auquel cas, selon la page que vous m'avez indiquée, elle serait soumise à autorisation sous le régime d'auto-entrepreneur, dans le cadre de "services à la personne", je suppose.
    J'ai bien sûr enregistré votre site dans mes marque-pages, au rayon "changer de métier", dossier "traducteur indépendant" :)
    Encore un grand merci et à bientôt peut-être !

  • #86

    Emilie (lundi, 17 novembre 2014 02:17)

    Bonjour,

    Merci pour cet article plein d'information. Je me renseigne car j'ai eu une demande d'un professeur de cinéma pour une traduction. Ce sera peut être le seul travail de traduction que je ferai pendant un petit bout de temps et je me demande s'il est possible d'annuler ce statut une fois la traduction faite. Je vois que sinon, l'autre option est de mettre 0 EUR tous les trimestres à venir. Encore merci!

  • #87

    trematranslations (lundi, 17 novembre 2014 03:00)

    Bonjour Emilie,

    Effectivement une fois votre traduction réalisée vous pourrez cesser votre activité en notifiant l'URSSAF de votre changement de situation directement sur le portail de l'auto-entrepreneur (http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F20678.xhtml) ou continuer à faire des déclarations (nulles) chaque mois ou chaque trimestre au cas ou une nouvelle opportunité de traduire se présenterait.

    Sachez toutefois que sans recettes enregistrées pendant deux ans (24 mois ou 8 trimestres consécutifs), votre auto-entreprise sera automatiquement radiée du dispositif. Dans ce cas, vous serez prévenue par courrier au cours du trimestre précédant la radiation de votre compte. D'autre part, notez que si vous arrêtez votre activité en auto-entrepreneur, vous ne pourrez pas vous réinscrire pour une activité ayant le même code APE dans l'année de la radiation ni l'année suivante.

  • #88

    Rata (samedi, 22 novembre 2014 05:41)

    Merci beaucoup de toutes ces informations. votre site m'a beaucoup aidé. Merci encore!

  • #89

    JCB (dimanche, 07 décembre 2014 15:46)

    Bonsoir,

    J'envisage d'être auto-entrepreneur dans la traduction. Cependant, j'ai une question concernant le point suivant :

    « Pour valider 4 trimestres de retraite par an, vous devez réaliser un chiffre d'affaires minimum revu chaque année (11 175 € pour les traducteurs en 2012). »

    Si je n'atteins pas un CA de 11 175, je perds donc mes 4 trimestres définitivement ?

    Merci d'avance

  • #90

    trematranslations (lundi, 08 décembre 2014 04:39)

    Cher JCB,
    Merci pour votre message qui me permet de clarifier la question des cotisations retraite des autoentrepreneurs. Tout d'abord, notez que montant indiqué dans ce billet s'entend pour une cotisation de 4 trimestres et pour l'année 2012. Il existe des seuils inférieurs permettant de cotiser 1, 2 ou 3 trimestres par an et leurs montants ont été abaissés cette année pour faciliter l'acquisition de droits à la retraite.
    Pour en savoir plus, vous pouvez consultez un autre billet de ce blogue : http://www.trematranslations.com/2014/04/23/la-retraite-du-traducteur/ ou visiter le site de la CIPAV à http://service.cipav-retraite.fr/cipav/article-10-micro-social-devenir-auto-entrepreneur-98.htm.
    Bonne continuation !

  • #91

    Elodie BOLOTTE (mercredi, 10 décembre 2014 13:01)

    Bonjour,faut il avoir un diplôme quelconque pour devenir traducteur indépendant en tant qu'auto entrepreneur? Merci d'avance

    Cordialement

  • #92

    trematranslations (samedi, 20 décembre 2014 06:02)

    Bonjour Élodie et merci de poser cette question qui turlupine souvent les débutants. Pour faire court, la réponse est non : la profession de traducteur n'est pas réglementée et vous n'avez besoin d'aucun diplôme pour pouvoir l'exercer. Pour la version longue, je vous suggère de lire le billet que j'ai écrit à ce sujet : http://www.trematranslations.com/2014/05/22/dipl%C3%B4me-de-traduction-indispensable-ou-superflu/.
    Bonne lecture et bonne continuation !

  • #93

    Geoff (lundi, 19 janvier 2015 09:21)

    Je suis retraité et j'ai démarré une activité de traduction en tant qu'autoentrepreneur fin 2014. J'ai facturé 267€ en 2014. Pas de CFE l'année de création. Mais si en 2015 je ne facture que cette somme, dois-je payer les 240€ minimum de CFE pour l'année ?

  • #94

    trematranslations (jeudi, 22 janvier 2015 08:16)

    Bonjour Geoff,

    Après la période d'exonération temporaire (première année de l'entreprise), l'auto-entrepreneur devient effectivement redevable de la CFE dans les mêmes conditions que les autres entreprises, mais attention toutefois de ne pas confondre base et taux d'imposition !

    En effet, le montant de la taxe correspond au produit d'une base minimale variant selon le chiffre d'affaires votre entreprise et d'un taux d'imposition décidé par la commune où elle est domiciliée.

    Si le montant de votre chiffre d'affaires réalisé est inférieur à 10 000 €, la base minimum applicable est plafonnée à 500 €. En outre, d'après le site du service public (http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F23999.xhtml), toute nouvelle auto-entreprise bénéficie d'une réduction de moitié de cette base la 1re année d'imposition (elle passerait de 500 à 250 € en 2015 dans votre cas).

    À ces 250 €, il faut ensuite appliquer le taux d'imposition décidé par votre commune. Comme il varie énormément d'une commune à l'autre, je vous suggère de contacter votre service des impôts aux entreprises (www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/contacts?pageId=contacts) pour en connaître le montant exact et ainsi calculer la somme que vous devrez, mais qui sera sans doute bien inférieure à 240 € !

    J'espère que ces informations vous seront utiles ainsi qu'aux nombreux autres lecteurs de ce blogue qui s'inquiètent de la mise en place de cette taxe si mal nommée. Bonne continuation !

  • #95

    CATHERINE (vendredi, 30 janvier 2015 09:21)


    Félicitation Gaëlle pour cet excellent travail que tu as réalisé en réunissant autant d'information sur les différents aspects qu'il faut connaitre pour être traducteur indépendant. Ton blog est une véritable mine d'or !
    Je tiens à te remercier de ce travail et de ta gentillesse à répondre à nos questions. Je souhaite me lancer également dans cette nouvelle activité et tu me rassures sur bien des points.
    Merci encore !

  • #96

    Lucie (samedi, 14 février 2015 04:12)

    Bonjour,
    Est-ce que vous sauriez s'il faut obligatoirement être installé en tant que traducteur indépendant pour pouvoir exercer le métier de traducteur assermenté ? Je sais qu'il faut remplir un dossier d'inscription auprès du tribunal de grande instance afin de devenir traducteur assermenté mais j'aimerais savoir s'il faut en plus avoir le statut de traducteur indépendant (par ex. auto-entrepreneur) afin de pouvoir facturer les clients pour les traductions assermentées. Autrement dit, est-ce que ça sert à quelque chose si un salarié ou chômeur envoie son dossier d'inscription au tribunal sans s'être préalablement inscrit en tant qu'auto-entrepreneur ?
    Merci !!
    Lucie

  • #97

    Timothée (dimanche, 15 février 2015 12:43)

    Bonjour,

    Une association à but non lucratif dans laquelle je suis membre me demande de traduire en français des livres anglais ayant été publiés entre 1845 et 1915.
    Dans le contrat qu'elle me propose, elle me laisse les droits, vu que tous ces livres sont passés dans le domaine public. Voici donc comment elle compte les vendre (l'exemple suivant est donné pour un livre) :
    -3 € pour l'imprimeur
    -1 € pour elle (afin de pouvoir en imprimer les suivants)
    -2 € pour moi « à vie »
    Pour mener à bien ce projet, il me faut être auto-entrepreneur. Mais mon dilemme est le suivant :
    Avec un tel contrat, dois-je me déclarer en tant que prestataire de service libérale, ou prestataire de service commerciale (sachant que je n'aurai pas à payer l'imprimeur) ? Quelle sera donc la nature de mon activité ?

    Merci d'avance.

    Cordialement

  • #98

    trematranslations (lundi, 02 mars 2015 10:53)

    Bonjour Lucie,
    N'étant pas moi-même traductrice assermentée, je ne pense pas être la mieux placée pour répondre à votre question. En cherchant des informations sur Internet, je suis tombée sur cette page de l'annuaire des traducteurs assermentés qui répond à un certain nombre de questions fréquentes (http://annuaire-traducteur-assermente.fr/fr/6/faq-traduction-assermentee.html). D'après ces renseignements, les traducteurs assermentés ne sont pas nécessairement indépendants s'ils exercent simplement en tant qu'experts auprès des tribunaux et ne réalisent aucune traduction pour des agences ou des particuliers. Pour en savoir plus sur ce point, je vous suggère de contacter directement un traducteur assermenté ou la Cour d'appel dont vous dépendez (http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F12956.xhtml).

  • #99

    trematranslations (lundi, 02 mars 2015 11:01)

    Bonjour Timothée,
    Le traducteur d'un livre est considéré comme un auteur. Puisqu'en vertu de l'accord avec votre association vous serez rémunéré en droits d'auteur, vous relevez d'un régime différent de celui des traducteurs indépendants et n'avez donc pas à déclarer votre activité en tant qu'auto-entrepreneur. Pour en savoir plus à ce sujet, consultez le site web de l'Association des traducteurs littéraires de France (ATLF) à l'adresse suivante : http://www.atlf.org/profession-traducteur/remuneration/principes/.

  • #100

    baidy dieye (dimanche, 05 avril 2015 09:23)

    je voudrais m'inscrire comme traducteur français-anglais-rrançais

  • #101

    Boulot Marc-Antoine (mardi, 14 avril 2015 09:32)

    Bonjour,

    Je voudrais devenir traducteur freelance mais je me perds dans tous les types d'entreprises.
    Ce travail serait un complément de revenus. Que dois faire ?
    Pour faire de la traduction sur des sites spécialisés pour des clients ou des entreprises.
    Quels sont les papiers que je dois remplir ?

    Cordialement

  • #102

    Gaëlle Gagné (Trëma Translations) (dimanche, 19 avril 2015 10:08)

    Bonjour Marc-Antoine,
    La meilleure façon de déclarer vos revenus complémentaires liés à votre activité de traducteur est de créer une entreprise individuelle sous le régime de l'autoentreprise. La démarche d'inscription est très simple et peut être réalisée en ligne à : http://www.lautoentrepreneur.fr/. Vous choisirez alors de déclarer vos revenus chaque mois ou chaque trimestre. Cette déclaration se fait très simplement sur Internet. Vos cotisations et contributions sociales obligatoires (et éventuellement l’impôt sur le revenu applicable à vos recettes) seront calculées de manière forfaitaire sur cette somme. En l'absence de revenus, vous n'aurez rien à régler. Pour en savoir plus, visitez la page de questions fréquentes du portail de l'autoentrepreneur : http://www.lautoentrepreneur.fr/questions_reponses.htm. Bonne continuation !

  • #103

    Lili (mardi, 28 avril 2015 08:01)

    Bonjour, je suis encore en pleine réflexion concernant ma création d'entreprise. Je souhaiterais savoir si l'affiliation à l'AGA est obligatoire pour les traducteurs auto-entrepreneurs. Est-il possible d'accepter les paiements par chèque ou par virement bancaire si on n'en est pas membre ? Merci d'avance pour votre réponse !

  • #104

    Carine (vendredi, 01 mai 2015 12:56)

    Bonjour Gaëlle, J'ai 53 ans et, après avoir passé plus de 25 ans sur les routes en tant que commerciale, je m'occupe depuis 2 ans d'un site internet proposant des locations vacances aux Pays Bas et en Autriche. Comme je traduis les annonces des propriétaires et agents en anglais et en français j'ai eu plusieurs demandes de traductions de sites, de brochures etc. de la part de mes clients et partenaires. J'envisage donc de me lancer dans cette nouvelle activité qui me passionne et me procure beaucoup de satisfactions. Je n'ai pas de diplôme spécifique mais suis simplement bilingue néerlandais-français et j'ai un très bon niveau en anglais et allemand. Je souhaite par contre traduire seulement vers le français, langue que je maîtrise le mieux. Connaissez-vous des formations adultes sous forme de formation continue me permettant d'acquérir des compétences au niveau des techniques de traduction et pensez-vous qu'il est opportun d'investir dans un logiciel spécifique comme Wordfast ? Merci d'avance pour vos conseils, Carine

  • #105

    Gaëlle Gagné (Trëma Translations) (samedi, 02 mai 2015 08:48)

    Bonjour Carine,
    Si l'obtention d'un diplôme n'est pas nécessaire pour se lancer dans la profession (cf. mon billet sur le sujet à : http://www.trematranslations.com/2014/05/22/dipl%C3%B4me-de-traduction-indispensable-ou-superflu/), je comprends que vous ayez envie de vous former, ne serait-ce que pour vous rassurer quant aux capacités que vous avez acquises au gré de votre expérience professionnelle. La plupart des diplômes de traducteur sont délivrés par des universités (Master 2), mais pour plus de souplesse vous pouvez également passer par le CI3M, un centre de formation professionnelle continue aux métiers de la traduction et rédaction technique fondé par Daniel Gouadec (http://ci3m.fr). Les outils de traduction assistée par ordinateur seront certainement évoqués au cours de votre formation. Personnellement, je les trouve très utiles, notamment si vous traduisez souvent le même type de texte, car ils permettent d'améliorer à la fois votre productivité et la cohérence de vos traductions dans la durée.

  • #106

    Gaëlle Gagné (Trëma Translations) (samedi, 02 mai 2015 09:01)

    Bonjour Lili,
    Pour répondre à votre question, les auto-entrepreneurs ne sont pas tenus d'adhérer à une AGA, car leurs obligations comptables sont très limitées (tenue d'un simple registre chronologique des recettes, copies des factures émises avec mentions obligatoires et déclaration mensuelle ou trimestrielle). À partir du moment où vous détenez un compte bancaire pour l'exercice de votre activité, vous pouvez demander à être payée par chèque ou par virement à votre convenance. Faites attention toutefois à ce que votre client adresse son règlement à vous personnellement et non à votre entreprise (sous sa dénomination sociale), qui n'est pas considérée comme détentrice du compte par votre établissement bancaire.

  • #107

    Thierry Liu (vendredi, 15 mai 2015 05:17)

    Merci Gaëlle, de cet article, très utile. Je me lance donc.
    Est-ce qu'il est utile/obligatoire d'avoir une compte réservé à l'activité de l'auto-entreprise ?
    Est-ce qu'il y a un modèle des documents en tant qu'auto-entrepreneur ?

  • #108

    Magali (mercredi, 20 mai 2015 02:30)

    Bonjour Gaëlle,
    J'ai lu votre article avec beaucoup d'intérêt. Je me permet de vous contacter par ce biais car je ne parviens pas à trouver de réponses à mes doutes et ni le centre des impôts des non-résidents ni le site http://www.lautoentrepreneur.fr/ ne répondent à mes questions concrètement.
    Voici ma situation: je réside en espagne où j'ai un poste d'employé en CDI depuis 8 ans, en plus de cela je suis également traductrice. Je paye mes impots et cotise donc en espagne où je réside. Ai je le droit de m'inscrire en tant qu'autoentrepreneur en France en domiciliant mon auto-entreprise chez mes parents?

  • #109

    Gaëlle Gagné (Trëma Translations) (mardi, 26 mai 2015 04:04)

    Bonjour Magali et merci de poser cette question qui concerne d'autres lecteurs de ce blog. Puisque vous résidez en Espagne, votre activité professionnelle relève de la réglementation (fiscale et autre) de ce pays. Le régime de l'auto-entreprise étant réservé aux auto-entrepreneurs (français ou étrangers) travaillant sur le sol français, vous ne pouvez pas vous y inscrire pour votre activité. Vous êtes-vous renseignée sur l'existence d'un régime similaire en Espagne ?

  • #110

    Céline Pierre (mercredi, 08 juillet 2015 05:43)

    Bonjour,

    Et merci pour cet article complet, et éclairant.
    J'aurais souhaité avoir un conseil un peu plus précis.
    N'étant pour l'instant traductrice qu'à "mi-temps" (Turc-Français) avec une activité complémentaire, je m'interroge sur l'avantage de l'auto-entreprise dans ces cas-là. L'intérêt serait de pouvoir être socialement couverte et cotiser dès maintenant pour le retraite.
    Je cherche des conseils pour ces cas précis, éventuellement un interlocuteur avec lequel faire une simulation pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants.
    Savez-vous où je peux m'adresser?

    Merci beaucoup,

  • #111

    statut juridique sas (vendredi, 07 août 2015 07:01)

    Bonjour, Un grand merci pour les informations.
    Magnifique article.
    Merci pour cet article.

  • #112

    Margaux MAURIN (mardi, 01 septembre 2015 14:27)

    Bonjour,

    Je tenais à sincèrement vous remercier pour toutes ces informations claires et très utiles. Enoncé d'un principe, explication de ce dernier et exemple clair. C'est exactement ce que je recherchais et ce dont j'avais besoin pour comprendre comment me lancer sous le régime de l'auto-entrepreneur. Un grand merci pour votre aide.

    Bien cordialement,

    Margaux MAURIN

  • #113

    Christelle Ritoux (mardi, 22 septembre 2015 03:14)

    Bonjour,
    Tout d'abord un grand merci pour toutes les informations et billets très intéressants que vous publiez régulièrement.
    Une question me taraude et j'aimerais avoir votre avis : j'ai contacté la Chambre de Commerce et d'Industrie de mon département pour savoir s'il fallait que je m'inscrive au registre en 2015 en tant que traductrice travaillant sous le régime de l'autoentreprise et ils m'ont répondu que non, dans la mesure où j'exerçais une profession intellectuelle.
    Je ne suis pas sûre de cette réponse car je lis un peu partout que l'inscription est obligatoire.
    Avez-vous des informations là-dessus ? Je suis très perplexe.
    D'avance merci
    Cordialement
    Christelle

  • #114

    Gaëlle Gagné (vendredi, 25 septembre 2015 02:56)

    Bonjour Christelle,
    Merci de poser ici cette question que se pose de nombreux nouveaux auto-entrepreneurs. En ce qui concerne les traducteurs, la réponse que vous a adressée la CCI est parfaitement exacte : il n'est pas nécessaire de vous inscrire au registre du commerce et des sociétés, car votre activité n'est pas considérée comme « commerciale » (définie comme la vente de marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place ou les prestations d'hébergement). La traduction est une activité de service donc exonérée de cette inscription et, par là même, d'une taxe pour frais de chambre équivalent à un pourcentage fixe du CA de l'entreprise (ouf, une de moins !).

  • #115

    Christelle Ritoux (vendredi, 02 octobre 2015 01:50)

    Bonjour,
    Merci beaucoup pour votre réponse, me voilà soulagée !
    Cordialement
    Christelle

  • #116

    esther (mardi, 06 octobre 2015 14:08)

    Bonjour, j'ai une question : il m'arrive très ponctuellement d'avoir des demandes de traduction, mais ce n'est pas là mon activité ni ma formation principales (je suis artiste). La dernière fois que c'est arrivé, l'employeur m'a rémunérée sous forme de droits d'auteur en payant directement les cotisations à la source auprès de l'Agessa. D'après les renseignements que j'ai trouvés, je ne peux pas être affiliée tant que je n'ai pas déclaré un certain nombre de contrats. Est-ce que je peux donc continuer à fonctionner comme cela ? il me semble que dans le cas d'une activité très ponctuelle, c'est bien plus simple que de créer un compte auto-entrepreneur...Mais peut-être cela peut-il s'avérer nécessaire dans certains cas de figure ? Merci d'avance pour vos éclaircissements.

  • #117

    esther (mardi, 06 octobre 2015 14:18)

    Ah, je vous prie de m'excuser : par ailleurs, j'ai quand même regardé sur le site de l'auto-entrepreneur mais dans les catégories d'activités proposées, au moment de commencer la création de compte, je n'ai pas trouvé la traduction (ni écriture ou rédaction)! Est-ce normal ? Merci d'avance pour vos réponses, bien cordialement, Esther

  • #118

    Michella (mardi, 03 novembre 2015 09:02)

    Bonjour,
    Je viens de recevoir l'inscription sur la liste de traducteurs/interprétés juré délivrée de Tribunal de Grande Instance.
    Quand est qu’il faut faire la démarche à l'URSSAF ? Est que je peux bénéficier d’une période de grâce? Quelle sont les pas à suivre?
    Merci d'avance, bien cordialement, Michella

  • #119

    Gautier (jeudi, 12 novembre 2015 01:30)

    Bonjour Gaëlle et un grand MERCI pour ce blog qui est devenu ma référence, ma bible en quelque sorte :-)
    J'ai tout de même une question sur cette histoire de TVA intracommunautaire. J'ai bien saisi que mes factures doivent faire apparaître la mention "TVA non applicable...", j'ai également fait la demande d'un numero de TVA intracommunautaire auprès de mon SIE (bien qu'au téléphone, le conseiller ne semblait pas certain que cela soit utile, il m'a demandé de faire un email à ce sujet). Ensuite, que se passe t-il? je dois faire ma DES mais dois-je ensuite payer quelque chose sur le montant de mes prestations ou est-ce que cette DES est juste pour leur donner une idée des prestations que l'on fait pour des clients étrangers? En clair, est-ce que je vais devoir payer quelque chose après cette DES? je ne voudrais pas de mauvaise surprise ou me rendre compte que j'aurai du facturé la TVA à mes clients étrangers... j'espère que vous comprenez mes doutes.
    En tout cas, merci encore pour votre travail, c'est parfait.
    Dans l'attente de vous lire, bien cordialement, Gautier

  • #120

    Gaëlle Gagné (jeudi, 12 novembre 2015 03:06)

    Bonjour Gautier,
    Merci pour ces chaleureux encouragements. Pour répondre à votre question, l'enregistrement d'une DES ne vous engage pas à collecter ou à verser quoi que ce soit, mais à informer les services fiscaux du pays de résidence de votre client que ce dernier à acheté des biens ou des services dans un autre État membre. Elle sert donc avant tout à des fins de contrôle, car votre client (que l'administration qualifie de « preneur assujetti ») est redevable : il doit déclarer et acquitter la TVA de son État directement auprès de sa propre administration fiscale (autoliquidation) et votre DES sert à vérifier qu'il n'a pas oublié. J'espère que ces précisions sont suffisamment claires. N'hésitez pas à me contacter de nouveau si vous avez besoin de plus d'information.

  • #121

    Alfred (vendredi, 11 décembre 2015 03:51)

    Merci pour ces informations. Je suis traducteur indépendant en auto-entreprise grâce à Hermann de gagnersonargent.fr et je ne connaissais pas encore la déclaration européenne de service. Seulement en lisant ton article, je sais maintenant ce que je dois faire. Je te remercie pour ce partage.

  • #122

    Brabant (mercredi, 30 décembre 2015 12:02)

    Bonjour Gaelle,
    J'ai une licence d'Anglais et ai enseigné cette langue en lycée pendant vingt ans. J'ai également assuré la responsabilité de séjours cours de vacances en Angleterre. Je suis en contact hebdomadaire avec une association américaine.
    D'autre part je suis titulaire d'un diplôme allemand d'éducateur. J'ai exercé ce métier pendant trois ans en Allemagne où je me rends régulièrement. J'ai conservé des contacts épistolaires fréquents avec les amis que je m'y suis fait.
    Pensez-vous que je puisse utiliser ces éléments pour proposer mes services en tant que traducteur ? Je suis retraité et ma démarche a pour but d' améliorer mes revenus.
    Je vous remercie à l'avance pour votre réponse..
    Pierre Brabant. (pieroban@gmail.com)

  • #123

    Fernand (lundi, 18 janvier 2016 03:42)

    Je suis d’accord avec cet article. Le métier de traducteur indépendant présente aussi des inconvénients même si travailler à domicile est le rêve de tout le monde. Moi, personnellement, je suis traducteur à domicile grâce à Olivier de www.gagnersonargent.fr et je dirai que je gagne bien ma vie avec ça. En tout cas, merci pour ce partage.

  • #124

    Nora (mercredi, 27 janvier 2016 04:20)

    Bonjour;
    Je suis étudiante étrangère (algérienne) et je suis devenir traductrice indépendante. Je souhaite savoir s'il y a des démarches supplémentaires me concernant ( demande à la préfecture) et si j'ai le droit de faire un changement de statut d'étudiant à commerçant ou entrepreneur avec ce régime ?

    Merci

  • #125

    carren ben (jeudi, 25 février 2016 17:13)

    Avez-vous besoin d'un prêt? Êtes-vous un homme d'affaires ou une femme et vous avez besoin d'un prêt pour augmenter votre entreprise ?? Avez-vous besoin de capital pour démarrer une entreprise? Quels que soient vos problèmes de prêt pourraient être, voici votre aide que nous offrons des prêts aux particuliers et aux entreprises à faible taux d'intérêt et abordable.
    Contactez-nous dès aujourd'hui au (carrenbenfirm@outlook.com ou carrenbenfirm@gmail.com) pour obtenir votre prêt aujourd'hui.

  • #126

    Anne Choupanian (jeudi, 17 mars 2016 04:20)

    Bonjour Gaëlle,
    Tout d'abord, je voulais vous dire merci pour toutes les informations si utiles et si claires que vous partagez généreusement avec les autres! Elles sont d'une grande aide, notamment quand on se lance dans la traduction indépendante.
    J'ai travaillé comme traductrice/relectrice salariée au Canada (Toronto) pendant de nombreuses années, et revenue en France, je veux continuer la traduction/relecture en auto-entrepreneure. Des clients potentiels se trouvent au Canada et je me posais donc la question du paiement en devises étrangères (dollars) : quelle est la façon la plus pratique et avantageuse de recevoir des paiements et quelles sont les règles à respecter?
    Je pensais ouvrir un compte en devises étrangères en plus de mon compte professionnel pour recevoir les paiements. Mais ensuite, je ne sais pas à quel moment je dois transférer/convertir la somme reçue en euros : le même jour ou bien puis-je attendre d'avoir accumulé plusieurs paiements et les transférer/convertir en euros plus tard, afin d'éviter de payer des frais de commission à chaque fois? Et combien de temps puis-je attendre pour convertir les paiements en euros : y a-t-il des règles fiscales précises à respecter?

    J'apprécierais beaucoup si vous pouviez m'éclaircir à ce sujet!

    Merci encore et bonne journée!
    Anne

  • #127

    Gaëlle Gagné (jeudi, 24 mars 2016 06:28)

    Bonjour Anne et merci pour ces questions que se posent sans doute d'autres lecteurs du blog.

    Le règlement de factures par des clients étrangers préoccupe de nombreux traducteurs et nous cherchons tous des solutions pour éviter de payer grassement les intermédiaires bancaires ou autres qui facilitent nos transferts d'argent.

    Si vous ne l'avez pas fait, je vous suggère de lire le billet que j'ai rédigé sur ce sujet (http://www.trematranslations.com/2012/01/06/questions-d-argent-g%C3%A9rer-le-risque-de-change/), mais en bref, retenez ceci : en règle générale, essayez de négocier que vos clients paient les frais bancaires (change et transferts). Si la plupart de vos clients sont basés au Canada, vous pouvez effectivement envisager d'ouvrir un compte en dollars canadiens (à déclarer au fisc français) afin de transférer des fonds au moment le plus favorable. Sachez toutefois que si vous êtes libre de choisir la date de vos virements, le fait d'additionner plusieurs règlements peut poser quelques problèmes en termes de comptabilité. En effet, vous ne pourrez alors pas vous contenter de déclarer la somme en euros déposée sur votre compte pour chaque facture afin d'établir votre déclaration de recettes, il vous faudra identifier ou calculer le taux de change et l'appliquer à chaque facture). Si vous devez recevoir de l'argent par virement, évitez les banques et Paypal (trop chers) et demandez à vos clients d'utiliser des prestataires spécialisés comme TransferWise qui imposent des frais bien moins importants pour le transfert et la conversion de devises.

    Vous trouverez quelques informations sur ces questions de paiement en devises sur le site du service public (https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31411). Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous adresser au service des impôts des entreprises (SIE : http://www2.impots.gouv.fr/sie/ifu.htm) dont vous dépendez.

  • #128

    Marion (jeudi, 31 mars 2016 15:33)

    Bonjour Gaëlle,

    Je voulais vous remercier pour cet article très clair et complet qui m'a vraiment encouragée à m'établir à nouveau en tant qu'auto-entrepreneur. J'avais déjà fait toutes les démarches il y a environ deux ans mais j'étais un peu perdue et je suis finalement retournée vivre en Angleterre quelques mois plus tard.
    De retour en France, je me rends compte que je n'ai vraiment pas envie de redevenir employée et étant donné que j'ai maintenant plus d'expérience et de clients, je vais pouvoir avoir des revenus plus importants donc je devrais arriver à m'en sortir.
    J'ai quand même une petite question à vous poser :

    En plus d'être traductrice, je suis également rédactrice et je fais du travail de relecture. Est-ce que je dois créer trois "entreprises" différentes pour chaque activité ?

    Merci d'avance !

  • #129

    Alba (mardi, 05 avril 2016 11:46)

    Bonjour Gaëlle,

    Ce billet est très chouette et très utile, ainsi que le blog en général ! Merci de partager ces infos avec nous :).

    J'ai une question. Quand je clique sur le lien pour déclarer le début d'activité en tant qu'entrepreneur (traduction - activité libérale), il n'y a que très peu de domaines et la traduction n'est pas mentionné. Il s'agit du même lien que tu as posté dans cet article. J'ai beau cherché un autre lien pour pouvoir déclarer le début de mon activité mais sans succès. Saurais-tu où le trouver ?

    Merci ! :)

  • #130

    Gaëlle Gagné (mercredi, 06 avril 2016 03:05)

    Bonjour Alba,
    J'espère que tu reviendras ici consulter ma réponse, car l'hébergeur de ce site ne me permet pas de t'envoyer une notification. Pour répondre à ta question, tu dois déclarer ton activité en remplissant le formulaire en ligne disponible à : https://www.cfe.urssaf.fr/autoentrepreneur/CFE_Declaration. La traduction est une activité appartenant au domaine intitulé « secrétariat, organisation, activités support aux entreprises ». Son code NAF est le 7430 Z. Tu peux choisir « traduction » ou « services linguistiques » si tu proposes d'autres services tels que l'interprétation, la transcription, la révision, etc. Bonne continuation !

  • #131

    Alba (mercredi, 06 avril 2016 03:13)

    Merci beaucoup pour ta réponse ! Je viens de m'apercevoir que je n'avais pas remarqué qu'on pouvait descendre plus bas dans la liste comme il n'y pas de barre de défilement !

    Bonne continuation également ! ;)

  • #132

    Anne Choupanian (lundi, 25 avril 2016 05:33)

    Bonjour Gaëlle,

    Merci (avec retard!) de tous ces renseignements très utiles sur les règlements des clients à l'étranger.

    Bonne journée!
    Anne

  • #133

    Lily (mardi, 26 avril 2016 23:23)

    Bonjour et merci pour votre blog qui est une mine d'or d'informations utiles!
    Je ne suis pas traductrice de formation mais ai toujours adoré les langues et la traduction. Je suis française mais j'ai des diplômes d'anglais de l'Université de Cambridge, ai travaillé en tant que professeure d'anglais en collège en France pendant un an, et ai vécu depuis plus de 10 ans dans des pays anglophones.
    J'ai récemment eu des propositions pour faire appel à mes services de traduction. Bien que n'ayant pas de formation de traductrice professionnelle, ce sont des projets tout à fait dans mes cordes (Fr-Angl, sur des sujets que je maîtrise, et les clients sont des amis donc la communication sera facile en termes d'échanges et de leurs retours sur mon travail si besoin en cours de route). Ce serait une activité annexe pour moi, et me permettrait de mettre du beurre dans les épinards, tout en faisant quelque chose que j'aime, et sur des sujets qui me passionnent.
    L'un des clients demande des factures et j'ai donc commencé à me pencher sur quel statut légal je pouvais avoir, et c'est là que j'ai trouvé votre blog, et ai été séduite par le statut d'auto-entrepreneur.

    Cependant j'ai une question : je suis physiquement basée en Asie, et compte travailler depuis chez moi, sur mon ordinateur, en communiquant avec mes clients par internet. Je conserve cependant une adresse en France, à laquelle je reçois tous mes courriers divers de l'administration française. J'ai également un compte bancaire français sur lequel je compte recevoir mes paiements pour mes services de traduction, et je paye mes impôts en France. Dans ce cas de figure, puis-je commencer à déclarer une activité d'auto-entrepreneur (en suivant les étapes que vous avez décrites sur ce blog), en mettant mon adresse française, même si je n'y suis pas présente physiquement et que j'exercerai mon activité depuis mon domicile à l'étranger ?

    Merci d'avance pour votre aide et bravo encore pour votre blog!
    Lily.

  • #134

    CARUCCIO MARTINS (mercredi, 27 avril 2016 09:11)

    Je suis ravie d'avoir eu toutes ces informations. Même si on les connaît au début des activités, il y a toujours des questions qui se posent au courant des activités, comme c'était mon cas: orienter des thèses de doctorat à distance pour une fondation FUNIBER. Le contrat n'a pas été signé avec l'Espagne mais avec le Mexique. Alors j'ai compris l'histoire de la TVA. Ce contrat prendra fin en juillet prochain après 1 an et demie que les étudiants m'ont été adressés. Très mal payé et énormément de travail, car on ne peux pas connaître les heures d'avance. Dans une année, je n'ai touché que 1550 euros net. Ma première activité comme enseignant indépendant code NAF 8559B. J'ai réussi à avoir 10H de cours de portugais à faire pour une école de langues et mon travail passe par un contrat de sous-traitance. Est-il possible? Je reçois 300 euros pour 10H, et je vais devoir encore payer 25% du montant reçu. Je vous remercie de m'apporter votre réponse: regina.caruccio@yahoo.fr (0494557479-0695547314) Merci!!

  • #135

    Gaëlle Gagné (mercredi, 27 avril 2016 14:52)

    Bonjour Lily et merci pour votre message.
    Pour répondre à votre question, je crois que vous pouvez effectivement exercer votre activité en tant que micro-entrepreneur (le nouveau nom des auto-entrepreneurs) depuis l'étranger à condition que votre résidence fiscale reste établie en France, mais comme je ne suis pas avocate fiscaliste, je vous conseille tout de même de vérifier cette information auprès de votre SIE (service des impôts des entreprises : http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/contactspro).
    Dans tous les cas, je vous souhaite beaucoup de succès dans le développement de votre nouvelle activité.

  • #136

    Lily (vendredi, 20 mai 2016 03:49)

    Merci beaucoup pour votre réponse!
    Je me suis lancée et ai créé mon auto-entreprise (pardon, micro-entreprise!). J'ai bien reçu mon numéro SIREN et SIRET de l'INSEE.
    Je suis un peu perdue... quelles sont les étapes suivantes à partir de là? Dois-je contacter l'URSSAF, CFE, CIPAV, RSI et SIE que vous avez listés dans votre post, afin de m'inscrire auprès de chacun d'eux?
    Comment et où dois-je faire ma déclaration trimestrielle ensuite?
    Mes charges et impôts sont-ils prélevés automatiquement sur mon compte bancaire?

    Désolée de toutes ces questions mais à part le courrier de l'Insee me donnant mes numéros Siren et Siret, on ne nous explique nulle part la marche à suivre ensuite et quelles sont les autres démarches à accomplir pour être en règle auprès de tout le monde...!

    Merci d'avance pour votre aide et grand merci pour votre patience! :)
    Lily

  • #137

    Gaëlle Gagné (vendredi, 20 mai 2016 04:00)

    Bonjour Lily et merci de poser votre question sur ce forum.

    Rassurez-vous, vous n'avez aucune démarche supplémentaire à accomplir auprès des organismes cités, car vos données sont automatiquement transmises par le Centre de formalités des entreprises qui se cache derrière le portail officiel des micro-entrepreneurs (http://www.lautoentrepreneur.fr/) sur lequel vous avez déclaré votre activité. Vous recevrez donc prochainement tous les papiers nécessaires pour vous identifier auprès de ces différents interlocuteurs auxquels vous n'aurez que rarement à vous adresser ensuite.

    Pour la déclaration de recettes, vous devrez vous connecter chaque mois ou chaque trimestre (selon les modalités choisies) sur ce même portail pour déclarer les sommes perçues au cours de la période précédente (cela se fait très facilement et vous obtenez en quelques clics le montant des cotisations qui seront prélevées automatiquement sur le compte que vous aurez désigné lors de votre déclaration).

    J'espère que ces informations vous aideront à y voir plus clair. Bienvenue dans le monde du travail indépendant et longue vie à votre entreprise !

  • #138

    Anne Choupanian (mercredi, 31 août 2016 10:41)

    Bonjour Gaëlle,

    Etant traductrice en micro-entreprise depuis quelques mois, j'ai commencé à travailler pour des clients au Canada qui souhaitent me payer en dollars (sur le compte en devises étrangères que j'ai en France).

    Je me posais la question du moment de la conversion en euros (pour être en règle du point de vue comptabilité) :
    faut-il convertir le même jour que le virement en dollars? Ou bien peut-on cumuler plusieurs paiements en dollars avant de convertir la totalité (même plusieurs mois après) ?

    J'ai posé la question à l'URSSAF qui m'a répondu que pour eux, seule la somme en euros encaissée et déclarée compte.

    Mais j'aurais aimé avoir votre avis sur la question, puisque vous avez une longue expérience.
    Merci Gaëlle!

    Anne

  • #139

    Gaëlle Gagné (jeudi, 01 septembre 2016 03:57)

    Bonjour Anne,
    Excuse-moi pour le retard de cette réponse, lié à mes congés annuels.
    Toute somme perçue doit effectivement être déclarée au moment de l’encaissement (en dollars ou en euros). Même si tu n’as pas effectué la conversion immédiatement, il te faut donc la déclarer le mois où ton client a réglé sa facture, en la convertissant au taux du jour correspondant (cf. parités quotidiennes publiées par la Banque de France) et établir une ligne comptable pour les écarts de conversion (qu’ils soient en ta faveur ou non). Si tu es en micro-entreprise (et donc, bénéficie d’une comptabilité simplifiée), tu peux te contenter de déclarer la somme convertie en euros le mois où tu l’as encaissée.
    J’espère que cela est assez clair... Pour en savoir plus à ce sujet, n’hésite pas à poser la question à ton AGA (si tu en as une) ou à faire appel à un comptable.

  • #140

    Anne Choupanian (jeudi, 01 septembre 2016 05:43)

    Bonjour Gaëlle,

    Merci pour ta réponse rapide ! Peux-tu confirmer un point ?

    (Je suis en micro-entreprise. )
    Chaque mois, dois-je convertir en euros (et déclarer) la somme d'une seule et unique facture ou bien puis-je convertir en euros (et déclarer) la somme de différentes factures cumulées (p.ex. cumul de deux factures de différents clients)?

    Merci encore et bonne reprise!
    Anne

  • #141

    Alberto Curetti (samedi, 01 octobre 2016 12:13)

    Bonjour Gaëlle,

    Enseignant d'italien dans un lycée publique, je suis intéressé à me lancer dans une activité de traduction à travers le statut de auto-entrepreneur. Le problème est que ma hiérarchie doit autoriser un "cumul d'activités" et je ne sais pas si, pour nous les enseignants, cette autorisation est délivrée facilement, et pendant combien de temps elle sera accordée. Avez-vous des informations à ce sujet ? J'aimerais pouvoir argumenter au mieux ma démarche afin de pouvoir obtenir cette autorisation et, si possible, sans limite de temps...

    Merci beaucoup pour votre aide et conseil
    Alberto

  • #142

    Ruben (vendredi, 28 octobre 2016 09:26)

    Bonjour Gaëlle,

    J'étais vraiment perdu dans les formes juridiques et le formalités, ton blog a été une merveilleuse découverte, félicitations ! Tes explications sont beaucoup plus claires que celles des soit-disant experts, merci merci et encore merci.
    Moi, j'ai travaille en tant que traducteur financier indépendant depuis cet été, mais je n'ai pas encore créé mon statut juridique (j'attendais de voir si ça démarrait vraiment). Je n'ai donc pas encore facturés mes prestations depuis août, penses-tu que je puisse émettre des factures retro-datées, en créant mon statut en novembre ? Je me pose la question notamment pour ne pas dépasser le seuil de CA pour la micro-entreprise (l'année de création, c'est au pro rata). Pour info, j'ai un seul client, une entreprise de traduction italienne.
    En tout cas cas merci, pour ta disponibilité et pour ton enthousiasme !
    Cordialement,
    Ruben (ruben.ruta@gmail.com)

  • #143

    Noémie (mardi, 13 décembre 2016 08:31)

    Bonjour,

    Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour votre billet, très complet, qui en a aidé plus d'un à se lancer !

    Pour ma part, je viens tout juste de terminer mon stage de fin d'études et, bien qu'ayant terminé un Master en traduction juridique et technique, l'entreprise (américaine) dans laquelle j'ai effectué ledit stage est spécialisée dans le sous-titrage.
    Je fais pour l'instant 2j de traduction à proprement parler et 3j de contrôle qualité.
    Je comptais m'installer en tant qu'AE, cependant, j'ai l'impression qu'ici nous parlons donc de traduction audiovisuelle (?) et que ça ne colle pas avec le statut d'AE ?
    Vers où dois-je m'orienter et comment faire si, plus tard, je souhaite étendre mon activité à d'autres clients, mais pas forcément dans le sous-titrage ?

    Merci d'avance pour vos réponses :)

  • #144

    Florie Martinez (lundi, 20 mars 2017 11:19)

    Bonjour Gaëlle,

    Tout d'abord, merci beaucoup pour tous les conseils que vous prodiguez.

    Je viens de m'installer en tant que traductrice indépendante, mais je n'ai pas de réseaux, pas de spécialisation (en tout cas pour le moment). On m'a conseillé de débuter par les agences de traductions, sauf que je ne sais pas vraiment comment procéder, comment entrer en contact avec elles... Auriez-vous des conseils ? Car n'ayant aucune spécialisation, je ne sais pas si je peux me tourner dès le début vers des clients directs.

    Merci en tout cas pour vos conseils.

    Florie Martinez.

  • #145

    ANNA (dimanche, 28 mai 2017 10:34)

    bonjour,
    pourriez vous me citer quelques défis sur une intreprise de traduction ou les défis d'un traducteur indépendant?
    MERCI

  • #146

    Hélène (jeudi, 27 juillet 2017 03:55)

    Bonjour, Gaëlle, l'article est très clair. Merci. J'ai une question. J'étais porté salarial, car je devrais traduire un livre. Le client meurt et le travail n'a pas été fait. Du coup je n'avais plus assez de travail et ils m'ont licenciée. Mais j'avais une traduction en cours. Cette somme je l'ai déclaré aux impôts sur la feuille pro, comme l'inspecteur me l'avait dit. Il m'a dit que j'étais en micro BNC et ne payais pas de TVA. Mais si éventuellement une autre traduction arrive: comment faire? Dois je déjà m'inscrire en autoentrepreneur? Ou bien faire une simple déclaration à L'URSSAF? Mes traductions peuvent venir d'autres pays aussi. Je dois donc demander un numéro intercommunautaire, je pense. Comment fais-je ? Je ne suis pas Française et j'habite en France depuis peu. Pourriez-vous m'aider pour que je sois en règle avec tout le monde ?
    Merci par avance

  • #147

    Wardag (mardi, 09 janvier 2018 15:02)

    Bonjour,
    Je suis actuellement micro-entrepreneur dans le domaine de "Traduction et d'Interpretariat" dans les langues de l'Afghanistan, de l'Iran et du Pakistan.
    Je n'ai pas un diplome dans ma langue maternelle mais, en francais, oui. Je fais regulierement des interpretariats (oral), mais j'ai assez de demandes de traduction aussi.
    Ai-je besoin d'une ATTESTATION DE TRADCUTEUR ASSERMENTE (en passant par le tribunal de grande instance) ou que LE STATUT DE MICRO-ENTREPRENEUR PEUT SUFFIR ???
    Autrement dit, est-ce que le statut de micro-entrpeneur peut remplacer l'attestation de traducteur assermente ?

    Merci d'avance,

  • #148

    Eva (jeudi, 05 juillet 2018 08:45)

    Bonjour,

    Article très utile et intéressant.

    Pour ma part, j'ai trouvé des plateformes de traduction à l'étranger qui utilisent des traducteurs à l'international, et je ne sais pas comment il faut déclarer cette activité car il n'y a pour ainsi dire pas de contrat à proprement parler ni de facture.

    Merci beaucoup par avance.

  • #149

    Bouhouchi (dimanche, 09 décembre 2018 19:23)

    Je suis traductrice en auto-entrepreneur. J'exerce depuis plus d'un an dois ce statut mais j'exerce une activité salarié depuis 4 ans. Est-ce que je relève du RSI? Sachant que je suis à la MGEN et que je n'ai jamais reçu aucun courrier du RSI.
    Par ailleurs, je compte m'expatrier vers un pays hors communauté européenne, puis-je garder min activité et mon statut en France avec l'adresse postale d'une amie?
    Merci par avance de votre réponse.